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mardi 20 décembre 2022

Joyeux Noël!

 Je sais, voici venir le temps de la pause que je réserve à la famille, enfants, petits enfants. Noël est incontournable.

De plus, avec mon œil qui a enfin retrouvé toutes ses capacités visuelles, le moral et l'envie d'avoir envie sont de retour.
J'ai repris l'écriture sur mon prochain roman.

Je serai donc un peu moins présent sur mon blog.

Je vous souhaite un joyeux Noël, tout en bonheur et en partage.
Avec plein d'amour et de sourires.
J'irai vous voir chez vous tout de même...
Vous me manquez déjà!




vendredi 16 décembre 2022

La valse indigo. (d'après une toile de Do.Porcel)

 

Toile peinte par Do.Porcel.
http://dominiqueporcel.com
avec sa gentille autorisation.

La nuit m’aspire dans son tourbillon d’haleine moirée de lavande.
Je suis son appel fascinant,
chemine dans un sillon outremer.
Le reflet de la lune dodeline de toute sa rondeur,
jouant avec les étoiles agitées.
Dans son alcôve de flanelle et d’azur,
mon cœur fiévreux palpite sauvagement.
L’attente dénoue ton écharpe de tulle pervenche du bout des doigts,
fait chanter les typhas dans le vent badin.
Au cœur de la brume épaisse que l’astre déchire à peine de ses ongles diaphane,
tu libères tes cheveux de l’étreinte d’un peigne espiègle,
laisse s’envoler ta chemise de soie légère
dans la douceur de l’air.
Le contrejour tendre invente ton sourire,
suggère les secrets de ton corps.
Autant d’ombres promises à mon ivresse.
Tes yeux mi-clos éclaboussent de sucre doré ta silhouette dévoilée,
ta vanille sauvage enivre les draps défaits.
Le voile crépusculaire s’enroule dans le souffle affolé
du désire trop longtemps prisonnier.

Ces nuits, je les connais.
Les multiples secrets.
Les fleurs parfumées posées sur une peau frémissante.
Les gestes bus quand vous êtes offertes.
Les baisers tièdes attendus.
Les souffles syncopés.
La chaleur des caresses.
Les regards se croisant dans le noir.

Ta main douce
et
ta beauté enjôleuse m’emporte dans cette valse indigo…


lundi 12 décembre 2022

La maison du Père-Noël à la ferté St Aubin (45)

 Une douce lumière borde le soir de ses dentelles tièdes.

L’âme de Noël est en chemin, pétrie d’odeurs de cannelles et d’épices langoureux, saupoudrée de sucre glace…
Il manque encore quelques chants, quelques rires, vos regards plein d’étincelles.

Ça, c’est pour demain… ou presque.
En attendant, nous avons trouvé la résidence du Père-Noël… Bien malade, il a demandé aux enfants de lui apporter de quoi le guérir et le remettre sur pied pour le 25. Un jeu de piste bonheur que mes petites filles ont suivi avec la joie au ventre. De la magie au cœur de la magie.


Balade en photos…


Féeries de Noël au château de la Ferté Saint Aubin (45), le 3 décembre 2022.
 

mardi 6 décembre 2022

Papillons de nuit.

 

Poète à l’encensoir bousculé,
poète des soirs élimés,
poète aux rimes désabusées,
poète égaré sur un trottoir cabossé…

Le poète des soirs envoutants tremble, le ventre infesté de papillons. Les yeux brûlants. Une longue nuit va l’engourdir. La lune fera jaillir de son encrier de faméliques serpentins nacrés qu’agitera l’air acre. Alors, il pourra ouvrir les portes de sa mémoire, s’emparer du poivre piquant de ses peurs secrètes et les jeter dans le couloir de ses silences stériles pour éteindre sa solitude rebelle.

La peur au ventre, il essaime le bruissement des ailes de papillons éparpillés, affolés dans le noir, tricotant un lainage sans tenue. La nuit porte en elle des gestes déçus que le lutin lunatique n’efface plus, tant il a plu sur son corps nu. Un baiser rouge et gras d’une insolente gourmandise se pose sur son épaule, dernier refuge à l’oubli.

 

Photo empruntée au net.
Igor Levchenko - Vladikavkaz (Russie)

- Dis-moi, quelle heure est-il ?
Ces mots fusent dans les boursouflures tièdes des draps fins où la muse sommeille.
- C’est important ?
- J’attends le jour, j’ai faim de soleil et mes yeux ont froid…
- La nuit épaisse ne veut pas nous quitter et la lune ne viendra pas. Le jour, lui, est encore loin pour sentir ton parfum. Rendors-toi ma Belle.
- Mais toi ?
- Oh moi, j’aime déambuler dans les jardins outremer, là où la lumière sait se taire.

Dans un bleu insondable,
le dernier papillon aux ailes décolorées
secoue l’instant indigo où la fin de nuit se prépare
pour son étreinte
avec les premières miettes du jour.