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mercredi 29 novembre 2017

Ta main qui court...



Le jour se décide au frais, au blanc, au silence du vent qui vient chatouiller la cime des arbres.
Long dimanche au rythme de nos pas hésitants.
La Loire cherche ses mots pour briser son ennui, couvrir ses mots palots, dissimuler ce teint fade qui lui va si mal.


Ta main qui court dans la mienne me rassure. Elle est chaude. Tu frémis avec la grâce d'une fleur d'hiver qui se découvre vivante aux premières gelées. Tu es ma rose de Noël que même les chants de Ronsard ne peuvent faire pâlir...




lundi 27 novembre 2017

Clématite.

 


L’écrin est pur, vierge et la clématite des gueux joue des cils dans un silence de Roi. Le vent n’est pas là pour chahuter son fragile équilibre mais ébouriffer sa touffe gris crème.

C’est beau, et moi j’aime…

dimanche 26 novembre 2017

L'hiver ronchonne déjà.




La Loire a pris son visage d’hiver mais son regard reste sec, sa peau ridée, son âme recroquevillée.

Qu’importe le ciel puisqu’il ne lui offre aucune caresse.
Qu’importe le vent puisqu’il reste sourd à son frêle jupon.
Qu’importe le jour puisqu’il ne porte plus le rire des enfants.
Qu’importe le matin puisqu’il abandonne la nuit sans un message d’amour.

L’automne claudique tristement et l’hiver sonne déjà le carillon de la rigueur.
Comme un glas glacé, gris, piquant et sournois.
 
Les yeux se noient d’encre.
Les feux se pelotonnent dans des poêles bourdonnants.
Les volets se rabattent.
Les portes se ferment, laissant une folle frayeur dans les fossés des chemins dévorés par l’obscurité.

 
L’hiver met dans sa hotte la mort sans compassion.
La société la rend normale et nous coupable.
Ce soir, le monde me refroidit les mains et le feu n’y peut plus rien.