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dimanche 17 mars 2024

Un ange arrive...

 


Nous guettons ta lumière dans le chant tendre des étoiles
car c’est au cœur de la nuit indigo
qu’il sera doux de la découvrir.
Dans tous les gestes attentifs du vent,
notre attente danse dans le tourbillon des parfums du printemps
étalant déjà ses flous draps de satin.

Notes fraîches,
reflets moirés au milieu du ciel plein de tendresse…
tous les anges savent se faire désirer.
Apporte-nous des bouffées d’amour
pour nos cœurs impatients.
Viens vite petite fée,
nos bras en corbeille,
tapissés de velours,
sont les nids
où sommeillent une ribambelle
de berceuses.

 

samedi 2 mars 2024

C'est une petite nuit sans lune...

 

Photo rencontrée sur le net...

C’est une petite nuit sans lune que mon cœur avide de tes baisers escalade en silence,
pendant que toi tu dors,
perdue dans les draps froissés par l’habitude des mots,
des gestes,
des peaux qui se touchent sans aboyer.
Tout en rire.
Tout en morsures délicieuses.
Frôlement tendrement élégant enflammant,
dans l’obscurité sucrée de l’alcôve bouleversée,
nos corps se cherchant avec envie.

Quand tu dors,
je laisse la nuit
caresser tes cheveux,
parler d’amour aux oreillers écrasés,
écouter ton souffle fauve s’évaporer
parmi les ombres se faufilant
dans les plis de la soie du lit.
Farandole pleine de secrets
humides et tièdes…


mercredi 28 février 2024

Petites étincelles d'un espoir égaré.

 


Petites étincelles d’un espoir égaré.

Elles sont légères, presque fragiles, flottant dans le vent et ses dentelles de brumes glaciales. De doux silences enrobent leurs murmures veloutés. Dans la soif des foulards ourdissant l’horizon, se faufile une montagne de rêves que la nuit, frileuse, peureuse, finit par ignorer.

Le jour, déjà assoupi, se cache derrière des rideaux de brume que les avions sauvages scarifient d’une vapeur blanche, piquée de taches rouges dessinées par le soleil agonisant. La saveur d’un soir n’a pas le même parfum, le même goût, les mêmes couleurs sur chacune des terres où il se couche.

La douleur épaisse de la faim, du sommeil éternel, jaillit sans relâche des lourds tourbillons de poussière imaginés par des bourreaux aveugles.

Je grelotte. Le soir meurt dans ma vie.

Des enfants terrifiés pleurent leurs parents évaporés sur des terres que je ne connais pas.

Et le monde libre, insouciant, pétri de paix, prépare ses vacances…