Ce soir, la piste de danse est vide.

 

Bon voyage Hien, sur l'autre rive, des étoiles danseront avec toi.

Dansez pour moi,
Dansez ce soir,
Le soir de mes funérailles…
Dansez en vers
Luisants,
Vivants,
Sur le parquet
Chères Canailles !
Étonnez-vous,
Enlacez-vous,
Mes pas vous montre la voie…
Un peu de groove,
Des pas voyages,
Des pas légers,
Pour que le blues ne pèse
Pas…

Dansez ce soir,
Juste avant que je m’en aille…
J’aime les nuits pleines de malice,
Mon départ n’est qu’un détail,
Dansez toujours,
Dansez l’amour,
Dansez la vie !

Mon ami Hien s’en est allé.
Ce soir, la piste de danse est vide…

 

Toucher la magie du temps qui passe du bout des yeux.

Un clin d’œil amical à Antoine Delmonti suite à sa citation du poète Xavier Forneret.
(dans son commentaire sur mon précédent post)
"on peut tout dire, avec l'arc en ciel des phrases".

Ce soir, à Bourgueil, le ciel a été particulièrement bavard. 

 

Un moment bonheur comme seule la nature sait en offrir.

Peindre avec les mots.

 

Image grappillée sur le net.

Dans notre monde rempli de lumières sombres, les mots se font poussières grises, sans forme, sans nuance. Même le blanc des idées neuves s’effiloche dans un bain de saumure épuisé. Comment faire parler son cœur, exprimer ses doutes et ses peurs sans devoir accorder à nos paroles autre chose que du noir et enfouir nos douleurs dans un univers de silence.

Sans pouvoir dire, la violence est la seule issue à nos maux. Violence des mots gorgés de haine impuissante. Paroles toxiques dégoulinant d’une vie étriquée où domine une frustration pleine de colère.

Et pourtant… toutes les lettres de l’alphabet sont une touche de couleur que nous pouvons utiliser comme un peintre ses gouaches avec son pinceau. Alors le soleil apparait, et la sensibilité de l’âme peut offrir un arc en ciel à ceux qui veulent bien le voir. Et qui peuvent le voir. La beauté du monde est dans cette force. Grignoter la richesse de notre vocabulaire donne des ailes à nos discours, une force à nos messages.

Notre langue est assez savoureuse pour nous offrir cette liberté, ne la boudons pas.

Éva

 

Éva,

Tu as profité de la nuit douce
où perlait dans le ciel étonné
des silences déjà assoupis.
Dans ses bras grand ouverts,
Tu t’es blottie dans un tourbillon de poussières d’étoiles.
Fin magique du délicieux voyage
d’un ange déployant ses ailes
pour nous offrir son monde de lumière
où s’élève l’amour.
Pour tromper notre impatience,
combler l’attente,
nous avons déchiré les nuages
qui encombraient ton chemin.
Et te voilà,
don de la vie,
tant désirée,
au milieu des fragrances de la nuit.
Ô la belle nuit,
tellement belle
quand ses éclaboussures de bleu
font danser nos cœurs battants.

Ton souffle tendre,
tes petites mains serrées,
dans nos yeux
tant de larmes de bonheur.