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mercredi 28 mars 2018

Matinale...


Matin sauvage. Le jour s’est levé ravi.
Dans la lumière si timide, notre lit.
Les rumeurs de l’ombre sont éteintes, taries.
La pluie, à petits pas et sans bruit, s’est enfuie.

Debout, en contrejour, nue et fraîche, jolie,
Sur le fauteuil au velours épais, tu t’appuies.
Ta main douce essuie, sur la fenêtre, la nuit.
En toi rien n’est endormi, rien n’est engourdi.


Le lent murmure de ta vanille me suit…
Sensuelle et volatile, une amie.
Je dépose sur ta nuque, douce folie,
La chaleur piquante d’un baiser attendri.

lundi 26 mars 2018

Les silences.


Les silences se plaignent des absences comme d’un manteau trop lourd, comme d’un rire trop sarcastique, vénéneux. Les départs ont le poids de la déraison, les mâchoires de la violence. Chaque bout de notre mémoire est haché par des dents fines, acerbes, douloureuses.

C’est dur de pleurer, solitaire, les aimés partis sur une rive qui s’éloigne, chaque matin un peu plus, de notre regard.


Pâles absences
Noirs silences
Cœur gris…

jeudi 22 mars 2018

Soleil divin.



Elle tinte là, la petite lumière qui fait des ricochets discrets dans le fond de mes rêves.
Elle déambule, fugace passagère, dans les recoins de mes pensées froides, allongées dans le caniveau de mes silences.
Et ce soleil divin qui frappe à la porte de ma nuit, m’invite pour danser le flamenco.
Toutes les poudres miraculeuses sont emportées par le vent ; tous les chagrins, toutes les peines, les douleurs, abandonnent mon corps en posant un voile de dentelles rouge sur mon regard fatigué.
Et là, juste sur mes épaules, ce sont ses mains de braise qui m’invitent au voyage…