J’atteins la caresse du vent tiède venant du sud,
là où le ciel se tend d’indigo au crépuscule,
entre deux traits de lumière affadis.
J’ai dans l’âme un petit rire qui pétille en douceur.
Mon regard divague dans la nuit,
enfouit dans mes poches les rumeurs du soir.
Je glisse ma main dans ton silence,
perdu dans l’obscurité du satin léger étalé sur notre lit.
Ton cœur tremble.
Ton corps se cambre.
Ton regard plante dans mes reins une volupté gracieuse.
Je bois ton souffle gorgé d’étincelles incandescentes.
Étreinte sauvage,
feulement rauque,
frissons dévorant.
Se disperse,
dans l’alcôve tendue de voiles sombres,
la saveur sucrée d’une violence lourde
rugissant dans ton cou,
là où perlent l’ivoire de mes baisers.