Offert.

 

La fin du jour devient un volcan où la lumière explose.
Un géant serti de dentelles de feu,
Offert,
La bouche et les lèvres brûlantes.

Une longue trainé de poudre effervescente
Bouillonne,
Sable surchauffé,
Baisers indomptés,
Carnassiers,
Voraces.

La force se joue des contours ouvragés des draps festonnés.
Le plaisir est dans le ballet insoumis du taffetas léger
Dégoulinant hors du lit,
Dans le sucre des gestes fous,
Précis,
Caresses délicieuses à la recherche de soupirs abandonnés
Dans le flot des draps vaporeux,
Orangés.

Je tourne en rond.

 

Je tourne en rond.

Des reflets blancs bousculent le sable des absences cruelles, jusqu’à la limite de mes yeux, là-bas, dans un coin bleu de l’océan. Le soleil peigne mes peines avec des petits gestes silencieux, inexorable aubade des regrets ténus. Et l’immensité du temps dessine des arabesques blondes sur le crâne encore humide de la plage déserte.

Je tourne en rond.

Des pas sur le sable crémeux mesurent l’espace qui m’éloigne d’hier, sans y faire attention. Le froid, les nuages, le soleil et même le vent, peu importe. La lumière couvre d’une tendresse hasardeuse la douleur piquante de ma nouvelle solitude. Des rires moqueurs, ondulations affolées échappées des dunes vertes, éparpillent les parfums salés d’un chagrin égaré dans le creux de mes poches.

Je tourne en rond.