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mercredi 24 janvier 2018

Je ne suis pas venu pour rien.






C’est le noir du vent qui te porte, fatigué.
Je vois le jour gris se lever à la lumière de ton absence…
J’effleure tes mains avec mes doigts tremblants,
Devine tes yeux, espère ton rire, revois nos rêves.

Je ne suis pas venu pour rien…

Tu es si calme dans la tourmente, pausé, évident, dans l’ombre.
Le drap vert pour un sommeil obligé, des regards attentifs…
Je touche ta peau. Je cherche mes demi-mots, la voix basse.

Je ne suis pas venu pour rien…

Tes paupières lourdes, baissées, sans nuit. Les heures sombrent.
Les silences aigres de ton repos, les larmes dont je suis captif.
Le doute, le vide comblant l’abîme, le temps qui te menace.

Je ne suis pas venu pour rien…

Je tiens ta main, caresse tes bleus. Oublie le pire lancinant.
Je suis là pour te bercer doucement, le temps d’une trêve…
Je crois au jour qui se lèvera à la lisière de ton errance.
C’est le vent rassurant du soir qui te porte désormais…

A toi mon Frérot, tiens bon.


lundi 22 janvier 2018

Sans voile.



Ma sagesse s’aiguise à l’orée du doute,
Épuise ma paresse au bout de la route.
Je cours, amusé, vers l’horizon indigo
Où s’allongent les brumes en de fins cristaux.


Brodé de nuit, le soleil pose son grimoire ;
Ton cœur chaud, ce soir, se glisse dans notre lit.
Tu sais me bercer, faire taire ma peur du noir.
Remontons la couverture en laine d’étoile,
Avant que nos rêves ne se soient tous enfuis,
Pour recouvrir nos épaules nues, sans voile.


vendredi 12 janvier 2018

La lueur...



La lueur n’est plus fragile, elle est éteinte.
Le froid a refermé la porte de l’oubli
et son rideau blanc
s’est accroché aux fenêtres closes.

 
J’ai volé,
dans l’éclat de ce petit matin frileux,
les ombres de la nuit  
pour en faire un abri et te réchauffer les mains.