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samedi 30 novembre 2019

Nantes dort.


Nantes dort.
Enveloppée de satin bleu, d'encre divine et d'air souple. L'élégance est de mise sous sa chemise d'ombres discrètes. Le sommeil trottine dans les rues engourdies de silence feutré. Là, tombée de je ne sais où, une goutte sauvage, trace de pluie égarée dans l'incertitude délurée du cœur de la nuit. Puis la Loire vaillante, joliment enrubannée du souffle soyeux qui lui va si bien...



Nous découvrons un étonnant chemin... Des cercles de lumière suspendus sur une ile transparente, mouvante, que le vent d'encre s'entête à démêler de ses doigts fiévreux. 

Alors, comme mu par le hasard d'un tourbillon tiède, l’air de velours tendre vient balayer les cheveux du temps, dans le doux reflet des heures égarées.

Nantes dort.
Ne la réveillons pas...


mercredi 20 novembre 2019

Le temps qui passe...


Elle lit péniblement.
Les yeux sombrent, lourds, assaillis de faiblesse pâle.
Le voile du rideau se soulève…
La fenêtre respire le jardin ensoleillé.
Elle pose une main sur un genou, l’autre sur le livre entrouvert.
Elle veille, abandonnée la veille.
Elle est si belle, bercée par le chant de la lumière…
Sa vie s’évapore à pas souples en effaçant sa mémoire dérisoire.
Elle froisse son visage, desséché et lassé.
Les yeux clos, gourds, transparents… usés.

Le jour se bleuit de son ultime errance.
Au cœur du chuintement des pages, s’affolant dans le courant d’air, tremble le jour épuisé.

Un chat, le temps qui passe et fait frissonner l’horloge.


dimanche 17 novembre 2019

Open mangeoires

A peine leurs mangeoires garnies,
ils sont déjà à table...
et leur délicieux ballet commence!




mardi 5 novembre 2019

Bonheurs inachevés.


La nuit sort de ses gonds mes songes en folie.
Le matin sans visage décolore la buée de la fenêtre,
Palimpseste de l’amour
Mille fois peint,
Mille fois gratté.
Elle s’y perdait, en perles de nacre, silencieuse.
Je ne vois plus l’éclat de la lampe bleue derrière le linge léger, sombre.
Il me faut déshabiller la lumière voilée pour lire sur ton corps
Les flous frissons qu’égarent les filles douces dans leur salle de bain.
Bonheurs inachevés.