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lundi 30 septembre 2019

La balade du Roi René - Angers.


La nuit est au rendez-vous dans un silence heureux
que rien ne déchire.

 Le bleu est intense, propice à une liberté colorée.
Angers est avide d’images, de frissons, de voyage.



La ville frissonne, perdue dans ses songes, égarée dans son passé retrouvé.
Voilà que la foule se tait, sage, debout, attentive.
La balade commence, nous suivons le Roi René… à petits pas.


C’est un rêve éveillé que nous grignotons comme une friandise gorgée de sucre.
La magie est trop palpable pour trouver les mots qui bavarderaient à notre place.


Seuls nos yeux éblouis construisent dans notre mémoire un souvenir chamarré et festif.

Le bonheur est là… mon cœur d'enfant cogne dans ma poitrine.

La Balade du Roi René, le 17 août 2019. Angers(49)

jeudi 12 septembre 2019

L'été s'en va...



L’été s’en va à petits pas…

Déjà, sur l’horizon, la mer et le ciel se confondent dans un bruyant tourbillon d’écume folle aux odeurs salées et sauvages.
Les ombres mouvantes ont disparu des bords de plage.
Le sable court à en perdre haleine.
Les parasols se sont emmitouflés dans leurs écharpes.
Les terrasses, balayées de vent gris, sont vides de leurs bavardages gorgés de soleil.
La nuit va venir et personne n’est là pour s’en rendre compte…
Dans une musique d’amertume résignée, la houle chahute l’onde.

L’été se tait sans être gai…


 Plage de Cabourg (14), 6 septembre 2019.

mercredi 11 septembre 2019

Le jardin de Castillon...



Le portail n’est pas bien grand, il baille à peine, comme un sourire timide peut offrir ses dents blanches et ses lèvres roses à un baiser malicieux. L’air flotte dans la canopée des arbres, en une main légère plongée dans leur chevelure verte. Le soleil blanc danse, un pas, puis deux, glisse, et s’enfonce dans les nuages.


La surprise est au rendez-vous. Elle enfile ses gants d’émerveillement et nos yeux plongent au cœur d’un rêve improbable.


Une magique élégance guide notre voyage dans un entrelacs de verdure qu’auréolent des toupets blancs, des hydrangeas lumineux, balancés par un courant d’air facétieux. Cette beauté, sauvagement organisée, laisse chuinter un filet d’eau de fontaine…


Il y a donc, caché dans un recoin de ce théâtre d’arabesques, un bassin qui chantonne.
Il nous attire pour enfin nous piéger dans un incroyable écrin de couleurs, de lumière.


Là, posée comme une libellule sur la fleur d’un nénuphar, une fillette plonge son regard innocent dans un livre grand ouvert.
Elle laisse courir ses doigts sur les pages du temps qui passe, sans relever la tête, oubliant le jour fugace qui habille ses jeunes années.

C’est un instant rare, savoureux, tendre.

Je pose mon regard sur ton silence et tes cheveux emportés dans le contre-jour. Je mesure ton enchantement, prends ta main, et nous frémissons de concert.

Le jardin de Castillon, le 5 septembre 2019. (14)