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dimanche 19 janvier 2020

Ensorcelé.


 Vagabond sage,
Déjà tout léger,
Emporté par un remous tout doux,
Balloté,
Bercé…

… Ensorcelé par un gourou tout fou,
Immobile,
Gorgé de lumière scintillante…

… Plus puissant qu’un ogre,
Tellement libre.

Ton corsage un peu défait,
Déboutonné par un pouce voyou,
Agité,
Pressé.

… Dépossédé de mes froufrous tout flous,
Je jubile,
Poudré de prières amusantes…

Roi,
Amant,
Le parfum de ta gorge que j’enlace,
Je vibre.

Image empruntée au net

mercredi 15 janvier 2020

Hier encore.


De l’autre côté de l’eau, le temps passe.
L’haleine du murmure appliqué des vagues
Distille des bavardages de sable mouillé de sel.
Il y a là,
Dans cette belle fin du jour lumineuse,
Un peu de tes fous rires flottant dans l’air.
Un sucre,
Un gâteau,
Un café sur le zinc,
Et je sens la chaleur de ton regard amusé d’être avec nous encore un soir.

Mais c’est le noir qui s’assoit à notre table,
Pas toi.
Le zinc ne sait plus chanter,
Même dans les souvenirs
De nos matins humides fardant,
Hier encore,
Nos yeux cernés
Par les tempêtes de la nuit.
La vie s’enroule dans l’écume sauvage de ce moment blanchi de mélancolie colorée.
Joyeuse.
Et mes larmes montent vers le ciel.


Un moment, un instant, une lumière, une ambiance
Et les mots sortent à la faveur de l’émotion.
Nous rappelant ceux qui nous manquent,
Acteurs de nos vies d’hier.
À mon ami Jean-Pierre, l’éternel marin.