Je ne sais pas ce que me fait Google en ce moment, mais il m'est impossible de poster un commentaire où de répondre aux vôtres.
Pas de réponse de leur part, pas de solution de mon côté.
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mercredi 27 avril 2022
lundi 25 avril 2022
L'instant.
La
nuit bouscule l'obscurité paresseuse du crépuscule famélique
et le jour s’enfouit sous un épais édredon de plumes indigo.
Le monde s’assoupit…
La sagesse nonchalante du silence semble tenir le gouvernail.
Au loin,
la colline fait vibrer son moulin bleu roi
aux ailes blanches
se moirant du dernier clin d’œil solaire,
parsemé des miettes d’un acier vaporeux.
La venue du noir trouble l’horizon...
La pluie blanche du soir a offert à la terre sa musique caressante,
prometteuse.
La symphonie éteinte,
les corbeaux ombrageux ont quitté le bal.
Le vent,
héro au sourire clair,
la tête basse, le col relevé,
court retrouver la lune,
ses dentelles diaphanes,
ses bras tièdes.
Les nuages abandonnent le ciel lisse et sauvage
pour laisser s’égrener,
au cœur du rire des vignes,
des pépites d'or
venues embrasser nos rêves d'enfants.
C’est l’heure.
L'heure du voyage agitant ses draps de brumes dans le lit de nos envies,
ouvrant ses tempêtes tourbillonnantes au fond de l’océan de nos attentes,
offrant aux rideaux de notre alcôve
ses murmures sauvages pour nos mains étonnées.
mardi 19 avril 2022
L’incroyable envie d’absence...
Quais empêtrés dans
une brume piquante.
Début du voyage…
Un monde où tout se balance,
Araignée funambule…
Silence sur les voies…
Un soleil trop fade
pleure dans le vent,
Sirote la fin de nuit s’effaçant sur un banc vert.
Début du voyage…
Fuir le monde qui mord les doigts,
Les yeux fermés,
Larmes mensonges,
Grises et tenaces.
La gare de Port Boulet…
Au bout du voyage, la mer…
Emporter ses rêves d'enfance,
Début du voyage…
L’incroyable envie d’absence...
jeudi 7 avril 2022
Ecrire.
Je ne suis pas un chat errant, silencieux, à la recherche d'une caresse volée.
Image empruntée au Net
Chaque pas chinois de mon jardin secret, témoin du passage à l’âge d'homme, est la marque de mes échecs, de mes erreurs. Je les piétine encore. Ils sont là, narguant ce territoire dérisoire où je laisse pousser mon présent comme autant d'herbes sauvages. Mon existence a cherché à survivre dans l'immense labyrinthe de mon enfance, percé par le regard des adultes sans concession.
Voilà qu'à présent ma vie s'estompe derrière moi. Je l'observe dans les rétroviseurs.
La nuit n'est jamais très loin de mes fossés. Des ombres bleues s'agitent faiblement sans assez d'audace pour faire trembler les étoiles. Je suis un homme dont l'enfance a été abandonnée dans des ornières profondes, sous des larmes de brume opaque.
Je me souviens de si peu. Je me bats avec. J'ai besoin de l'écrire... Un besoin indéfinissable. La table, où se dressent les marques fines et noires de mes écrits alambiqués, agit comme un aimant. Elle m'attire, me tire, m'aspire. La Vérité n'est pas loin. Je la sens. Je la respire. Elle m'échappe. Elle me nargue. Vérité douteuse qui me fait douter. Vérité malgré tout. Inaccessible et volatile. Vérité qui remonte du sous-sol, extirpée de mes nuits lourdes où rien ne dort complètement. Vérité comme la vie : sournoise, arrogante. Sauvage et blessante.
J'écris pour construire mon présent, devenir moi-même, abandonner les ombres noires sur le bord de ma route. Des ombres qui me collent aux chaussures.
Ce que j'écris n'est pas une écriture ordinaire. Mon écriture est un message. Un message pour ceux que je ne veux pas oublier. Un cri pour exprimer mes deux visages. Les placer dans la lumière pour qu’elle m’apporte la paix intérieure. Un matin, la Vérité m'offrira un équilibre puisque je ressemble à chaque homme qui veut aimer. Qui a soif d'aimer. Mais qui n'a jamais appris. Qui n'a jamais vu l'amour. Je veux faire du brouillon de mes silences le récit de mon avenir.
Je viens du vide et je veux atteindre le plein.
Être carreleur, charpentier, peintre, amant, poète. Peu importe.
Être vivant avant la mort.