Soleil du soir.

Le soleil déchire son voile avec une rage sanguine et ténue. Sur terre tout est calme, rien ne se passe, pas un rire, pas une larme. Son geste de désespoir restera lettre morte, sans écho, sans lendemain…

La nuit tend son piège et le monde s’en moque.

Escapade à Chantilly.

Un peu de légèreté dans cet automne qui nous berce dans des parfums d’été.

C’est rare, c’est beau, c’est même un peu chaud.

 

Chantilly, 13 octobre 2017

 Mais le ciel bleu, moi j’aime.
Des couleurs en avalanche, J’aime.
Ton rire qui résonne dans les sous-bois, j’aime.
Le temps qui tapisse ton passage de feuilles qui papillonnent jusqu’au sol, libres et fragiles, J’aime.

Alors, Chantilly était inévitable.
Cette idée de venir ici, guetter les plantes qui n’attendent que notre jardin, datait de quelques années. Nous nous sommes nourris de conseils judicieux pour les rendre belles. Qu’elles colorent de bonne grâce ces espaces encore nus qui nous désolent toujours un peu trop.
C’est vrai que notre jardin manquait, par endroit, d’un peu d’élégance et d’originalité.
Oui, Chantilly était inévitable.

Coucher de soleil à Trogir.

Le jour, chaud et couronné d’un ciel bleu sans tâche, laisse la fureur du soleil inonder l’horizon, derrière les montagnes, à deux pas de la mer, juste au-dessus du port assoupi.

Trogir, 26 septembre 2017, 18h27.

Trogir m’émeut et son charme n’est pas sans t’atteindre non plus. L’air est encore bien tiède et pourtant, assis l’un près de l’autre, nous frissonnons de concert.

Les pierres blanches de la ville murmurent, tout en langueur, le reste des bavardages qui courent les rues. Une rumeur d’été. Quelques rires en terrasse. Des parfums instantanés, apaisées sous les parasols de la Riva.

Et si nos montres arrêtaient de grignoter cette minute de bonheur qui n’appartient qu’à nous, là, sur ce quai, loin de chez nous ?