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lundi 22 novembre 2021

Le bonheur XXL


 

J’ai dessiné, du bout du doigt
Dans la farine et les œufs mélangés,
Une fontaine où j’ai déposé des éclats de chocolat…
Ça sentait la vanille.
Ça sentait le bonheur sucré.
Ça sentait le goûter.
Puis j’ai sucé mon doigt gâteau,
Encore et encore,
Pour lui retirer son costume gourmand,
Et j’ai fini par l’avaler…


 

mardi 16 novembre 2021

Écume douce.

 


Le sable joue avec les coquillages au cœur d’une ronde d’eau de mer et d’écume douce.
L’écho du ciel tourmenté s’entend dans les bavardages d’une mer occupée à mouiller des caissons fantômes.
Dérive immobile livrée à la mémoire de l’histoire.
Le vent rempli le silence de l’air avec un fracas salé, tourbillonnant dans nos écharpes ourlées autour de nos cous.

77 ans de remous ininterrompus.
Modeste tempo lancinant.
Hommage éternel.

A chacune de mes visites, je sens ce poids sur mes épaules et mon cœur.
Arromanches…
Je pense à vous, héros anonymes, à vos 20 ans offerts là pour un avenir plus juste.
Et j’ai l’âme épaisse.
Nous avons retrouvé les obscurs camelots aux chemises brunes,
barbares ennemis que vous combattiez avec force et rage.
La folie indécente n’a pas quitté l’esprit de l’humanité.
Je doute : la Manche a-t-elle gommé votre sacrifice pour toujours ?


Arromanches (14), écriture spontanée, le 13 novembre 2021.


 

lundi 15 novembre 2021

A ta façon de frôler les pages...

 

Le temps discret, vagabond, se faufile entre les pages de ton livre. Un verre de vin tendre, caressé pas tes mains tièdes, fugitives guerrières d’instants conquérants, espère tes lèvres sauvages comme autant de promesses élégantes et rassurantes. Le vent prometteur pousse dans le jour timide le flamboiement de ta chevelure abandonnée avec une grâce délicate sur tes épaules.

 Il y a de la magie dans ta vie.
De l’amour.
De l’envie pure.

Belle et suave inconnue, plongée dans la vie secrète d’une histoire remplie des mots d’un autre, ne trembles-tu pas au fond de toi de ses exploits accrochés au parchemin de son imaginaire ? A ta façon de frôler les pages, je lis tes gestes intimes dans le brillant velours des nuits lunaires. Ils font frémir les peaux des hommes envoutés par la danse de ton corps pétri de lumière et d’ombres dérobées.

 Je passe,
me retourne.
Tu restes toute entière offerte à ta liberté de femme aux essences rares.

 

Merci Pastelle.