Mémorial de l'esclavage, Nantes (44)

Nantes, ses quais, et la Loire qui murmure
dans ses recoins l’histoire
qui se taisait jusqu’à la naissance
du courage de reconnaitre le crime.

 

 La mémoire d’un peuple commence
alors à résonner
dans nos têtes qui raisonnent de concert.

Le mémorial de l’abolition de l’esclavage,
ni silencieux ni bruyant,
bouleversant tout simplement.

Et mes mots sont alors dérisoires.

  Nantes (44), Mémorial de l’esclavage, 19 août 2018.

Avant de partir...

J’avais encore deux trois choses à vous dire avant de partir, deux trois baisers à déposer sur vos joues, deux trois rires à vous offrir.

J’avais des silences dans les coins de ma mémoire, de ces petites choses qui embarrassent les rêves et les espoirs, qui gangrènent l’amour.

Avec vous, je voulais les gommer et faire la fête.

Mais le jour a été trop court et la nuit vous a effacés…

Les Korrigans...

Le jour ne se rebelle plus depuis que le soleil matinal l’a pris dans ses bras généreux. La nuit grise est un lointain souvenir dont personne n’entend plus le bruit des miettes d’eau dans les flaques égarées sur le chemin de terre, entre le rose des bruyères et la fragrance des chèvrefeuilles sauvages.

Une magie bleue, éprise de sagesse, tend sa toile au-dessus de la mer, miroir de l’infini, estompant ses brumes pour nous offrir l’horizon.

Nous voici, marchant sur un sentier mystérieux, pour une escapade étonnante, l’esprit léger, les lèvres pleines de chansons, le cœur empli de promesses et les pieds vaillants…

S’ouvre devant nous un univers chamarré, joyeux, et des brisants que vient caresser un reste de Gulf Stream plein de tendresse.

Mais ce n’est pas le bruit des vagues au châle d’écume blanche que nous entendons, non, c’est le murmure guilleret de malicieux Korrigans…

Circuit des Korrigans, après Douarnenez en direction de la Pointe du Raz.

De la Pointe de la Jument à la Pointe de Millier (29) 17 août 2018.