Le silence est une étrange compagnie.
Il berce ton cœur d’une douceur vaporeuse.
Tu dors bel oiseau, yeux fermés, mains ouvertes.
L’air tremble.
Une musique, rythmée par la danse éthérée du rideau offert
au vent, devant la fenêtre entrouverte, s’égoutte.
Je voudrai être comme toi, enveloppé par l’odeur sauvagine d’un
monde de sommeil…
Dormir sans regret, loin de la pluie, loin des mots qui
font mal. Tisser des rêves avec les couleurs folles qui ondulent sous le
soleil, sous le ciel bleu de ce pays dont tu me parles chaque matin en me
promettant d’y aller un jour. Demain peut-être. Parce que c’est beau, toi tu le
sais.
Dans le lit que nos corps ont défait, tu respires, les
cheveux éparpillés sur l’oreiller.
Ton bonheur est nu, sans fanfreluches inutiles, logé dans
la moue sensuelle que tes lèvres dessinent sur ton visage pour les offrir à la
langueur du temps qui passe.
Au petit matin, avec toi, je prends le train…
Image empruntée au net.