- Te souviens-tu de ces jours heureux teintés par les couleurs brûlantes de l’été, sur le bord de la rivière, dans l’eau et ses farandoles d’éclaboussures ?
- Oui…
- On voyait s’accumuler sur l’horizon de gros nuages lourds avec leurs mouvements épais, leurs boursouflures noires, annonciateurs d’orages. On regardait la tempête sournoise approcher en buvant à petites lampées gourmandes chaque minute de soleil offerte. L’insouciance aiguisait nos rires. Nos baisers de mômes ponctuaient les jeux. C’était une ribambelle de saveurs sucrées sur la peau de nos corps nus, innocente baignade musicale dans la fraîcheur de nos bousculades.
- C’était chouette.
- Alors, le soufre barbouillait brutalement le soleil, avec des gestes sauvages, pour l’abandonner aux nuages voraces. La pluie se mettait à tomber. Sombre. Puissante. Chaude. La dernière fois que j’ai vécu cet instant imprégné de folie, c’était il y a deux ans. Les trombes obscures n’ont pas cessé depuis.
- La pluie n’est jamais définitive.
- J’en doute…
- Elle
nous attriste souvent mais finit par écarter le rideau de ses jupons pour redonner
un horizon au soleil. Il revient sans rancune. Sans bouder. Toujours aussi généreux.
Les mensonges ne sont pas étanches et la vérité est comme l’eau des déluges. L’orage
sera bientôt fini, et nous retrouverons nos jeux dans l’eau de la rivière.
Tout évènement pouvant en rappeler d’autres serait-il fortuit ?
Mon cadeau pour vos étrennes.
Extrait d’un bout de travail pour mon prochain opus…
Très beau texte métaphorique sur le thème ségurien « après la pluie le beau temps »
RépondreSupprimerOn y croit très fort !
Bises, poète.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Attendre et y croire...
SupprimerCette patience m'use.
Bises du soir.
Tes étrennes Etienne annoncent un recueil
RépondreSupprimerMéritant d'être lu de ce touchant passage
Qui nous dévoile un bout du patron de traçage
Je ne doute un instant d'un merveilleux accueil
Bonjour Létienne,
Je m'attends à un livre chargé d'émotion où tu laisses libre court à ton talent poètique pour raconter ton histoire. Il faut que je me hâte maintenant de lire le premier sinon je vais boire la tasse !
Bises et Bon week-end
Ce texte est une trame surgie dans la première écriture.
SupprimerComme un morceau d'étoffe qui faudra attacher à l'ensemble pour former un agréable patchwork.
Il y aura encore des heures de travail pour qu'il soit juste comme il faut, à mon goût...
Bon weekend.
Il y a des orages
RépondreSupprimeril y a des rideaux de pluie
Il y a des déluges
De sombres naufrages
Mais il y a aussi
Les mains de la lumière
Qui écartent doucement les voiles de brouillard
Pour éclairer les seuils de nouveaux lendemains...
Et l'espoir se saisit de nos aigreurs pour nous emporter ailleurs et faire un beau voyage.
SupprimerMême dans le noir la lumière n'est jamais loin et il en faut peu pour y voir clair.
C'est très beau... Un peu le même principe que mon brouillard, mais si joliment dit...
RépondreSupprimerDes photos, des mots...
SupprimerCe qui compte c'est cette poésie que nous partageons.