La
Loire a pris son visage d’hiver mais son regard reste sec,
Sa
peau ridée, son âme recroquevillée.
Qu’importe
le ciel puisqu’il ne lui offre aucune caresse.
Qu’importe
le vent puisqu’il reste sourd à son frêle jupon.
Qu’importe
le jour puisqu’il ne porte plus le rire des enfants.
Qu’importe
le matin puisqu’il abandonne la nuit sans un message d’amour.
L’automne
claudique tristement et l’hiver sonne déjà le carillon de la rigueur.
Comme
un glas glacé, gris, piquant et sournois.
Les
yeux se noient d’encre.
Les
feux se pelotonnent dans des poêles bourdonnants.
Les
volets se rabattent.
Les
portes se ferment, laissant une folle frayeur dans les fossés des chemins
Dévorés
par l’obscurité.
L’hiver
met dans sa hotte la mort sans compassion.
La
société la rend normale et nous coupable.
Ce
soir, le monde me refroidit les mains…
Ce soir quelqu'un prendra peut être ta main pour la réchauffer , ou t'adressera un sourire, un mot, pour partager sa lumière et prendre le contre-pied de tes trois derniers vers. Je t'ai lu, souvent (?) régulièrement (?) et ce poème vient en première place de ceux que je préfère.
RépondreSupprimerOui, ce soir il y aura des mains chaudes et de la lumière.
SupprimerMais ce monde promis me fera quand même peur dans la nuit.
Et pour longtemps.
Coucou. Et pourtant. L'hiver qui arrive comporte de belles choses. Un feu de cheminée, un chocolat chaud et des couvertures à rajouter sur le lit pour les câlins au chaud. Je te le souhaite, malgré cette morosité ambiante. Bises alpines.
RépondreSupprimerJ'aime ton côté résolument positif, ça fait du bien!
SupprimerBises ++.
Des mots qui s'accordent avec ces jours de novembre où la vie s'enfuit, où les rêves se noient, où le monde s'enferme dans ses prisons d'égoïsme et de violence...Frissons glacials au creux du cœur...
RépondreSupprimerToi aussi tu la ressens cette lente glissade...
SupprimerDes mots bien tristounets, mais évocateurs de l'air ambiant !
RépondreSupprimerHeureusement, le soleil nous tend sa force pour gommer le gris.
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