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lundi 18 juillet 2022

Rien ne bouge plus.

 

Image empruntée au net.

Le jour malingre peigne le ciel avec la douceur d’une mère attentive.
Rien ne bouge plus.
Les chahuts de notre enfance se sont écrasés
au cœur des silences d’une mer immobile.

L’horloge du bout du monde compte les vagues caressant la falaise.

Je ne pleure pas.
J’attends demain avec sagesse.
Nous avons encore tant de choses à nous dire,
tant de couchers de soleil à partager,
 tant de musiques à découvrir pour nous faire vibrer.

Dans les limbes de ton absence,
les mots se font papillons.
Battements d’ailes légers.
Couleurs étendues dans le ciel argenté.

La nuit va venir.
Je sais qu’elle sera froide.

La vie n’a pas su te retenir.
Là où tu es,
le plus beau t’attend.
Ton amour te tend les bras,
le sourire aux lèvres,
et ta maison est un horizon peint en bleu.

Ma douleur,
pluie de colère qui dégouline en moi,
n’effacera pas l’empreinte indélébile que tu as déposée dans mon cœur.

J’ai mal,
mais les souvenirs construits ensemble
m’aideront à continuer ma route.
Je sais que tu seras là.
Je t’aime.

Le "Bout du Monde", Le Havre. juillet 2022.


8 commentaires:

  1. Très émue par ton poème, mes mots seraient superflus... Les douleurs de l'absence ne se guérissent pas, elles s’apaisent juste un peu... reste le silence, le vide et les souvenirs

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    1. Une grande absence.
      Un grand vide.
      Une blessure qui va cicatriser jusqu'à devenir une présence endormie.
      Une compagnie silencieuse qui ne me quittera pas.
      Et sa kyrielle de souvenirs...

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  2. On entend le bruit des vagues s'échouant en cadence sur la falaise, et le tic tac de l'horloge qui s'égrène dans la douleur. Jusqu'au moment où reviennent enfin en mémoire les souvenirs de jours heureux passées avec la personne absente.
    Très beau poème, bien construit et émouvant.

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    1. Sortir de la douleur pour continuer d'avancer.
      Quitte à réapprendre à marcher vers la lumière.
      Il faut que la vie continue, même si ça fait pleurer.

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  3. Bonjour Létienne,
    Ton poème m'a emue autant que la scène de fin du cultissime film Ghost « C'est merveilleux (...) l'amour qu'on a en soi, on l'emporte avec soi... »

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