La folle nuit promise.

 

Tu rêves encore…

À nos amours tempête et tes vibrants orages,
À mes bouts de doigts égarés sur ta peau et ses ombres entrevues,
À nos chants abandonnés sur l’or des marais parfumés du rires des oiseaux,
À nos voix paresseuses ondulant sur les typhas mouvants,
À tes saveurs d’amour éparpillées par le vent sauvage.

Sous son masque,
de suaves douceurs imprévues,
salées…
Au loin,
les vagues,
l’océan,
ses tremblements infinis.

Ton rire étincelle met à nu mes songes les plus fous,
étonne mon cœur,
allume l’incendie que les brises marines changent en fraîches sonates.
Se dressent,
en tulle vaporeux,
sur l’horizon saupoudré de brumes piquantes,
un châle indigo emporté par le frêle radeau qu’est la fin du jour.



Ton corps luisant,
beau,
glisse sans ride,
caressé de gouttes de sel offertes par une lune facétieuse,
aux yeux fermés.

Je bois en silence une à une ces perles de douceur,
chaudes,
transparentes,
collées sur ta peau
brûlante comme le sable des plages en plein été.


Oh Loire !
La folle nuit promise,
couché sur tes rives,
les mains derrière la nuque,
le regard occupé à pêcher les étoiles !

La Loire, entre Le Pellerin et le canal de la Martinière (44), le 29 janvier 2022.