La nuit, avec peine, a laissé mourir son châle bleu sur la terre froide et humide. Le vent, encombré d’encre pâteuse, renonce au bercement feutré des étoiles satinées. Il abandonne son rire ocre et sauvage dans le dédale enivrant des vignes endormies. L’étrange balancement des sarments noirs, décharnés, misérables, caresse la dentelle fugace d’un brouillard en déroute.
Un peu plus bas,
l’Abbaye blanche. Sa silhouette
familière, s’amusant du clapot fragile du Changeon, se dresse. À ses pieds l’eau si
peu ombrée se fait douce, paresseuse et prometteuse.
Coucou. Il fut un temps où je n'appréciais pas particulièrement la vigne en hiver. Je la trouvais décharnée et triste. Depuis que je me suis intéressée au travail de la taille, je lui trouve une poésie, certes timide, mais bien présente. L'hiver nous gratifie d'un tas de petites choses qu'il faut savoir apprécier. Bises alpines.
RépondreSupprimerMême décharnée et triste, la vigne est chargée de poésie.
SupprimerEt le vent piquant qui s'amuse de sa silhouette joue une musique pleine de promesses.
Une petite chose, un cadeau de l'hiver.
Bise de l'automne ligérien.
Déjà tu m'as cueuillie au bleu de nuit qui tombe
RépondreSupprimerLe monde est poésie aux yeux d'une âme en fleur
Qui se plaît d'arroser la nature en son pleur
Pour que par soif d'amour, lasse, elle ne succombe.
Bonjour Letienne,
Ce poème est un must en douceur poétique et j'en avais besoin pour chouchouter mon cœur en deuil depuis lundi d'un collègue que j'aimais beaucoup.
Merci, bisous
Combler le vide avec des mots, heureux d'être là en soutien.
SupprimerBises condoléances.
J'aime ta première photo...
RépondreSupprimerFin d'une vie et bientôt renaissance quand les beaux jours reviendront.
L'infernal cycle de la vie, éclairé de moments qui nous séduisent.
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