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vendredi 8 mai 2020

Alors, toi aussi tu pars?


L’horizon s’est mouillé de larmes grises, froides, voile infini enveloppant l’impuissance à soulager.
J’ai regardé le jour moribond, droit dans les yeux, pour éteindre son arrogance. Rien.

J’aurai tellement voulu repeindre le vent pour faire sécher les étoiles…
Mais rien n’a su enchainer ma peine à l’ombre de l’oubli.

J’entends toujours ton rire avec le précieux bonheur de te serrer contre moi.
Avec toi parti, c’est encore un morceau de mon enfance qui se mélange à la pluie.

 Photo empruntée au net.

8 commentaires:

  1. La pluie chagrine
    Ravive la nostalgie
    Le temps s'égoutte
    En larmes d'eau
    Le regard s'embrume
    Les caresses s'emprisonnéent
    Et la vie s'effiloche
    Comme une vieille toile
    De lin froissé...

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    1. Ce début d'année ressemble à un long naufrage...
      Et la pluie n'y est pour rien.
      Merci pour ton texte dont la poésie me réconforte.

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  2. Tu traverses un océan d'encre, mon Etienne.
    Comment puis-je te prendre dans mes bras, virtuellement, et te dire que je n'aime pas savoir les amis dans la peine?
    En tout cas, le chagrin te fait écrire des mots superbes.
    « repeindre le vent pour faire sécher les étoiles… » que c'est beau !
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Je les sens tes bras Célestine, je les sens.
      Et ça me fait du bien de m'y réfugier.
      Merci, même si tu sers fort.
      Bises reconnaissantes.

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  3. Nous ne pouvons les retenir, hélas... mais nous pouvons retenir les beaux moments passés ensemble.
    Toute mon amitié, Letienne.

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    1. Je le sais Françoise, mais en ce moment,
      j'ai l'impression de ne vivre qu'avec des souvenirs.
      Merci pour ton amitié, tes mots qui font du bien.

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  4. Quel beau message Letienne! Notre chagrin se mêle à celui du ciel et le crier sur page blanche soulage nos maux ! Tout poète désemparé ne sachant à qui confier sa peine, déverse ses mots sur ce cahier confident attentif à tout moment!La poésie quelle douce thérapie! Courage! bravo pour ce poème émouvant!

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    1. La peine est une ronce sauvage qui nous égratigne sans le savoir.
      Je sais bien, avec ce temps qui avance bien vite, que je dois accepter les départs.
      La mort est l'autre extrémité de la vie, un passage de plus.
      Mais je ne m'habitue pas.

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