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jeudi 23 octobre 2025

Le quai.

 

Photo rencontrée sur le net.

Spleen, poussière élégante dans un satin vaporeux. Lumière fade autant que fragile. Dans ce dédale curieux d'un matin serti de gris, dans la pâleur d'un jour immobile, dansent des doutes autour de son cœur inquiet et pesant. Le quai désert. Ses valises encombrantes au cuir épais, élégantes, déposées par ses mains engourdies, épuisées. Un geste lourd. Le temps s'endort dans le brouillard de l'incertitude d'un train espéré, embusqué derrière un horizon de feutre. Dans le réveil du jour, le manteau de laine rose pâle est fatigué, lourd pour ses épaules silencieuses. Ses pas perdus, ses souvenirs épais, ses larmes en attente. Déserter sa prison au bonheur factice, dorée mais défraichie, blessante. Ne pas se résigner à l'issue fatale.

Être libre. Enfin.

La méfiance s’estompe. Les regrets, les réminiscences aussi. Le fil du temps se débarrasse de ses craintes comme un chien s’ébroue après avoir échappé à la noyade.

Un grondement. Le sol vibre. Invisible, le soleil est au bout du quai. Elle l’a reconnu. Elle devine son sourire métallique, ses joues grises et roses. L’éclat de ses yeux dans des lanternes lumineuses.

Demain est déjà là...

 

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