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vendredi 13 décembre 2024

De l'enfant que j'étais...

Image du net.
 

De l’enfant que j’étais,
tu n’as pas su tenir la main,
pas pu, pas voulu, c’est si loin.
Qu’importe les jeux du destin.
Rien ni personne ne pourra réveiller
tous mes silencieux matins
endormis sur le bord du chemin.

Ton amour, toujours pour demain,
s’est perdu en changeant de train,
volant le temps en allant plus loin.

Il me fallait couper les ponts,
au hasard changer d’horizon,
simplement quitter ta maison.
J’avais de bien belles choses à vivre encore,
sur une autre rive où fleurissent les lilas légers.

Oubliées tes brumes sourdes cachant l’or
de mes chimères arc en ciel, de mes frêles aurores,
de mes belles rêveries que tu ignores.

Nous deux, ce n’est rien que du temps gaspillé.
Y Penseras-tu quand tes yeux se fermeront…

 

 


12 commentaires:

  1. Tu écris bien l'amour, et tout aussi bien le désamour...
    Je ne sais de qui tu parles mais c'est fort en émotion.
    Bisous frangin.
    PS j'adore ta bannière
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Le bonheur et le malheur se côtoient dans mon encrier, tu le sais, et ma plume sensible ne cesse de mélanger ce liquide instable.
      Cette photo, un adulte qui tien la main d'un enfant dans la sienne, illustre mon ressenti plein de noirceur quand j'évoque la personne qui m'a élevé. je ne lui en veux pas, mais la blessure est là. Définitive. Certains soir, mon encrier déborde.
      Bises, frangine, éclaboussées d'étoiles.

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  2. Quelle douleur!
    Comme Célestine, je ne sais pas de qui vous parlez, mais c'est dit avec force.
    Bouleversant.

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    1. On subit son enfance en claudiquant. Parfois on aimerait oublier, mais c'est impossible.
      Heureusement, car nous puisons dans notre passé la force et la lucidité pour construire notre avenir différemment.
      Qui sait, faire mieux avec volonté.

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  3. Coucou. Les blessures sont définitives. Certes, mais on peut aussi les atténuer aussi en remplaçant les mauvais souvenirs, les rancoeurs, les tristesses et les incompréhensions par de plus belles choses. Je ne dis pas que tout peut s'effacer, je dis simplement qu'on peut adoucir la partition de nos existences. Bises alpines.

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    1. La blessure est mal cicatrisée, c'est là le plus difficile.
      Et les belles choses se sont dissoutes dans le silence sombre de mes souvenirs.
      Je travaille beaucoup sur ces blessures pour les guérir, l'écriture m'aide mais le chemin est long...
      Bises de ma Loire toute engourdie.

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  4. Quel cri , quelle puissance dans les mots pour évoquer votre enfance ... on grandit avec nos blessures et même si on veut les laisser au bord du chemin, elles ne font que dormir au fond de notre âme et prêtes encore à mordre !

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    1. Prêtes à mordre, voilà les mots que je n'ai pas trouvés.
      C'est tout à fait ça.

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  5. Ton texte est tellement émouvant que je ne sais pas commenter... Les souvenirs d'enfance restent graver à jamais dans notre mémoire... Je me pose souvent cette question: est-ce que j'ai su donner la main à mes enfants, j'ai essayé j'essaie encore mais c'est tellement difficile l'amour.. "Prendre un enfant par la main
    Pour l'emmener vers demain
    Pour lui donner la confiance en son pas"
    Avec toute mon amitié
    Marie

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    1. C'est vrai que tenir la main d'un enfant sans l'étouffer ce n'est pas simple et ça ne s'apprend qu'au fil de l'eau.
      Par ma modeste expérience, je crois pouvoir dire qu'il faut donner de la l'amour pour créer la confiance. En prendre aussi.
      Je n'en veux pas de n'avoir rien reçu, la génération de nos parents n'était pas prête.
      Il me reste juste une vilaine cicatrice, qui me brûle toujours autant les jours de blues.

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  6. Que puis-je écrire
    A l'encre de l'enfance
    Sur le tableau du temps
    Tricotant détricotant
    Un coeur trop sensible
    Une blessure coulant entre les ombres silencieuses
    De l'enfant qui rêvait
    Se voir offrir un peu d'or,
    Des mots pensés fort.
    ....

    Enfants nous sommes
    Enfants nous demeurerons.

    Merci letienne pour cette émotion ressentie.

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