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mercredi 25 mars 2020

Serre moi fort.



Je joue avec mon ennui au bout de ma plume.
C’est ainsi, je boude ma folie sous la lune.
Le temps s’éclipse lentement, de nuit en nuit,
Sur Rome et ses chiffres, il mûrit le contrejour.

Le printemps repose sur le chemin, au vent.
Dans le satin bleu j’entends la ville en chagrin…
Le délire des absences, les brouillards blancs,
Cachent les heures à venir dans un écrin.

Plus de valse en ton cœur. Je t’enlace, tu as peur…

Je retiens tes doigts trop froids au creux de mes mains.
La peine partira au jour clair ou demain…
Serre-moi fort, tout bascule dans l’incertain.
Laissons venir les rumeurs du soleil éteint.

8 commentaires:

  1. "serre moi fort" mais de loin et avec prudence...

    ton texte est splendide letienne et traduit bien ce que nous vivons actuellement ! oui "la peine partira au jour clair ou demain"...

    Le sOleil brillera à nouveau.

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    1. La patience éloigné de ceux que nous aimons n'est pas vraiment de la patience, mais une torture.
      Je guette la sortie du tunnel, mais je crois que la lumière s'est encore égarée....
      Nous finirons par en sortir.
      J'espère ce demain pas trop loin.

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  2. L'amour plus fort que la peur...
    Merci pour ce très beau texte, mon poète adoré
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. S'accrocher à l'amour pour rester fort.
      Merci pour tout.
      Bises d'espoir.

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  3. Une sculpture admirable tellement parlante dans son silence
    et tellement mouvante dans son immobilité...
    Un tourbillon sur une piste qui se dérobe sous les pieds
    des souvenirs et ce poème plein de vie dans un coffret à
    musique. BRAVO quelle poésie magnifique !!

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    1. Depuis que je suis allé à la rencontre de Camille Claudel, au château de l’Islette théâtre de leur amour fou, je vois son œuvre avec un regard différent. Elle est la reine du mouvement. La valse en est un exemple parfait.
      Mes mots tricotés en poème, n’en sont que l’ombre.

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  4. Bonjour Étienne,
    Je cueille tes mots de poète avec émotion, une fois encore. La dernière strophe est tout simplement déchirante. L'incertain ressemble à un tunnel presque sans fin. Presque. Car tout tunnel a un bout. Mais en attendant de l'atteindre, on soigne sa peine, on la porte, on l'éprouve.
    À très vite, je t'embrasse.
    Fabrice

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    1. Nous sommes parfois en passage dans des passages compliqués.
      Je hais les tunnels, les trous sombres, les nuits noires.
      Je m'obstine à croire au jaillissement de la lumière après la traversée.
      Mais ce tunnel là me fait trembler.
      Bises mon ami poète.

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