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mardi 11 septembre 2018

Baisers pressés.


 Le lit défait, Eugène Delacroix.
Une guirlande de poussières parfumées a envahi la maison,
bousculant le silence puissant qu’a laissé ton rire
en s’envolant dans le jour déjà fier.

La nuit a pâli dès que tu as franchi la porte.
Le soleil conquérant est venu mouiller,
de ses rayons jaunes,
l’empreinte de ton corps dans les draps fins.

C’est ainsi que nous vieillissons
à laisser s’évaporer le temps
dans l’ombre soyeuse de nos vies hésitantes.

Tu me manques et tu ne le sais pas.
Même ta peau qui ne se colle plus à la mienne me brûle.
Même les errances de ton regard d’eau pure me fait pleurer.

Au bout de mes doigts,
je sens sécher les derniers remous bleus
qui ont taché les restes de lune
tombés dans notre alcôve
encore tiède.

Allongé sur le dos,
je laisse de sages et folles miettes d’étoiles égarées
me piquer le front,
petites aiguilles du souvenir pressé
de tes lèvres sucrées.

4 commentaires:

  1. Des restes de lune, des miettes d'étoiles...Ça me parle tout ça, ça me parle...
    Bises célestes
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Des restes de lune
    Des étoiles égarées
    Des souvenirs un peu froissés
    Des rires qui s'éteignent
    Ainsi s'essoufflent parfois,
    Les amours et les tendresses
    Dans les crépuscules du temps qui passe...

    *****

    Une belle page poétique empreinte de nostalgie et de romantisme...

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    1. Jolis mots, comme une ronde céleste, pour entendre le temps qui passe.
      Merci.

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