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jeudi 26 avril 2018

Une photo fait jaillir des mots. Comme une histoire qui rugit en un instantané.





Des idées lentes serpentent dans ma tête, cherchent une fenêtre ouverte.
Je suis lourd, malmené par une fatigue qui me vide, empêtré dans une flemme qui me colle les mains dans le dos.
Il y a ma plume qui me guette, du coin de l’œil, discrète… et me dit :
Alors, bougre de toi, vas-tu t’y mettre et coucher sur cette maudite feuille blanche ces envies qui se défilent ? La nuit va te mordre sans façon si tu caches un démon au cœur de tes frissons.
Et moi de lui répondre :
Je regrette mais le rêveur végète. Un autre soir, peut-être… Aujourd’hui, mon cœur est en exil, loin de ce monde triste où rien ne tourne rond. Seulement voilà, il ne suffit pas de fermer les yeux pour oublier notre histoire qui s’écrit chaque jour avec des larmes et des perles de sang. La mécanique qui se trouve en moi est grippée, rien ne sort. Même mes mains trouvent une mauvaise raison pour se taire.
Il y aura des matins et des soirs plus beaux, plus brillants, où tout sera plus facile.
Mais il y a une longue route à faire, des obstacles à franchir. Il y a la colère et le dégout à structurer pour que le ciel nous offre un peu plus que des ombres sauvages, des coups de bâtons.
Le rêve, cette fois, je n’ai plus la force d’y croire.

12 commentaires:

  1. Notre poète se laisse emporter par les trainées grises d'un incendie de cerveau...
    Mais non, le monde est beau, mirifique, et chaque pas nous le dit : écoute le coeur qui bat aux fontaines.
    Les hommes sont fous, mais on n'y peut rien.
    la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie.
    Affectueusement
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Oui, le monde est beau... mais il le cache bien.
      Est-la pluie qui mine tout et berce mon âme d'une langueur monotone?
      Bises en attente de soleil.

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  2. Le monde est beau et moche à la fois. Il y a des hommes bons et d'autres moins. Et il faut naviguer parmi les tempêtes de cette vie. Mais dans certains ports règnent la douceur de vivre et le soleil rassurant. Bises alpines poète.

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    1. Un mélange désagréable qui me fait douter.
      Je sais que j'ai tort, ce ne sera qu'un passage.
      Bises.

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  3. L'image est très parlante et pleine d'émotions!
    Laissons-nous nous porter par le vol d'un oiseau et les beautés du monde qui se cachent sous la violence et la haine!

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    1. Porter, emporter dans la foule qui me traine...
      J'aimerai tant que tout soit beau pour chacun.

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  4. De temps à autre, il faut se comporter en oiseau : regarder la vie et se secouer les plumes, oser voler sans réfléchir, et de là haut voir le monde meilleur. Ne pas compter sur les autres. L'étincelle est en toi, tu n'as qu'un geste à faire.

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    1. Prendre du temps, de la distance. Tu as raison.
      Comprendre n’efface pas les laideurs de notre monde.
      Mais il faut essayer.

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  5. C'est souvent dans les moments difficiles qu'on écrit les plus beaux textes et le tien est très profond, tu y fais passer un mal-être et on ne peut qu'avoir envie de te relever à la manière de ce petit oiseau (photo qui accompagne si bien ce récit). Il y a beaucoup de désespoir en ce monde et on est bien obligé d'en sortir pour vivre. l'étincelle de vie ne demande qu'à briller mais il faut en quelque sorte la mériter. Si je suis un peu magicienne ou sorcière (je préfère la première, un petit coup de baguette magique peut peut-être faire l'affaire, qui sait ?

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    1. Bien sûr que tu es magicienne... la preuve, tu as une baguette magique! Et hop! Du soleil à la fenêtre. Merci.

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  6. Oui, le monde est triste mais ne rajoutons pas la tristesse à la tristesse! De l'envie et du courage! Beau symbole que cette photo!

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    1. On tombe, mais on se relève, tu as raison.
      Je vais bien, je te rassure, c'est le monde qui va mal.
      C’était juste un texte inspiré par cette photo...

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