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dimanche 26 novembre 2017

L'hiver ronchonne déjà.




La Loire a pris son visage d’hiver mais son regard reste sec, sa peau ridée, son âme recroquevillée.

Qu’importe le ciel puisqu’il ne lui offre aucune caresse.
Qu’importe le vent puisqu’il reste sourd à son frêle jupon.
Qu’importe le jour puisqu’il ne porte plus le rire des enfants.
Qu’importe le matin puisqu’il abandonne la nuit sans un message d’amour.

L’automne claudique tristement et l’hiver sonne déjà le carillon de la rigueur.
Comme un glas glacé, gris, piquant et sournois.
 
Les yeux se noient d’encre.
Les feux se pelotonnent dans des poêles bourdonnants.
Les volets se rabattent.
Les portes se ferment, laissant une folle frayeur dans les fossés des chemins dévorés par l’obscurité.

 
L’hiver met dans sa hotte la mort sans compassion.
La société la rend normale et nous coupable.
Ce soir, le monde me refroidit les mains et le feu n’y peut plus rien.

6 commentaires:

  1. Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
    Avec soleil et pluie comme simples bagages
    Ils ont fait la saison des amitiés sincères
    La plus belle saison des quatre de la terre
    Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
    Et la fidélité des oiseaux de passage
    Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
    Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
    Alors, ils viennent se chauffer chez moi
    Et toi aussi tu viendras


    Françoise Hardy

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  2. Ah non, non. On va se préparer avec Célestine une séance de chocolat chaud. Allez, viens. :-)
    J'aime tes mots, poétiques, qui dansent dans le froid et ce début d'hiver. Bises alpines et belle semaine.

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  3. Réponses
    1. Que la main et le cœur l'entendent pour se rejoindre...

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