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mardi 1 juillet 2025

Tu me manques.

 


Je me souviens d’hier,
des ombres parfumées du chèvrefeuille,
de ses caresses rassurantes.

Nous attendions la nuit fauve.
Nos bavardages,
en folles arabesques,
couraient dans la cour aux graviers sonores.

Ce soir encore je me souviens.

Tes mots indolents
emportés par le vent
dans le silence de nos souvenirs à venir.
Une balade tiède aux accents de vin roux,
frais,
envoutant.
Et puis le tremblement de l’air feutré entre nos mains,
chahutant nos rires brillants
comme autant d’étoiles claires
dans leur coffret joyeux.
Le bleu du soir mordait à pleines dents le début d’été.

Sur mon visage s’aventure toujours l’air indigo,
vaporeux,
qui dans ces soirs improbables
faisaient de nous de vieux complices.

Je pense à toi.
Tu me manques.