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mercredi 16 avril 2025

Du sang carmin sur le béton gris.

 

Une enfant,
des grands yeux plein de cris,
de larmes brûlantes de silence,
de ruines,
d’un long murmure de bombes.

L’odeur de l’acier brulé,
de poussières sèches,
piquantes.
Un ciel voilé,
une terre violée…

Une enfant,
ses pas hésitant,
ses rêves à la dérive,
sa poupée nue,
décapitée,
son cœur martelé,
au milieu du carnage.

Du sang carmin sur le béton gris …

La soif,
la faim,
un soleil dérisoire.
Les mains accrochées sur son bébé de chiffon.
Une enfant pour combien de temps ?
La mort sauvage guette son âme vide.



 

10 commentaires:

  1. Des images glaçantes qui serrent la gorge...
    C'est très bien écrit, si bien que j'ai soudain envie de pleurer.
     •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. J'avais des larmes dans les yeux en l'écrivant...

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  2. L'émotion jaillit à chaque mot... Images d'horreur ...
    Au bout de chaque fusil, au bout de chaque enfant, il y a un enfant qui pleure et qui meurt...

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  3. Votre texte est poignant et si fort. Il y a si peu d'espoir pour que ces guerres abjectes se terminent. L'humain est son propre prédateur et met son intelligence au profit des mauvaises causes

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    1. Difficile de croire en l'humain de nos jours. Terrible constat.

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  4. C'est terrible... texte plein d'émotion, si fort. Inconcevable, et pourtant...
    Difficile de rajouter des mots, c'est si bien écrit. Je suis bouleversée à leur lecture.
    Merci letienne pour cette expression.

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  5. Des mots poignants, douloureux... qui parlent malheureusement d'une horrible réalité.
    Contente de ton passage sur mon îlot, bises portées par le souffle doux de l'alizé

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  6. Quelle que soit la souffrance
    Infligée à tout enfant
    Sans fin ce que je défends
    C'est probe recouvrance

    Bonjour Letienne,
    Ton poème fend le cœur comme une flèche de ceux qui en ont un ! Tu composes autour d'une réalité que nous ne devrions pas connaître mais qui malheureusement fait notre quotidien ici ou ailleurs. Toucher à l'enfance pour moi c'est la quintessence du mal à laquelle je n'accorde aucune miséricorde.
    J'espère que tu as passé un bon week-end pascal
    Bises

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    1. Toucher à un enfant est une ignominie, un sacrilège... ceux qui le font ne sont pas des humains. Bises.

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