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vendredi 25 avril 2025

Le bonheur de l'instant, en équilibre.

 

La Loire à Chouzé Sur Loire (37)


Les graviers respirent ton sourire et un soleil blond borde de lumière les frémissements de la Loire. J’écoute la délicate musique sauvage du clapotis amoureux venant caresser la gabare silencieuse, bercée par la chaleur neuve.

C’est un savoureux frisson de printemps, sucré. Une récréation tout en douceur ou ton rire inonde de fraîcheur le temps qui passe, ondule à la lisière des berges lascives, nonchalantes.

Je glisse ma main dans l’onde de ton corsage transparent et léger pour y cueillir des promesses d’aventure, de voyage…

Mon chapeau à l’ombre incertaine roule sur la rive. Mes yeux se ferment pour respirer le bonheur de l’instant, en équilibre…

 

 

mercredi 23 avril 2025

Le matin est calme.


 

Mes mains,
abandonnées sur le tapis du silence,
grignotent le temps libéré par un soleil indolent.

Allongé sur l’herbe,
encore humide d’une nuit sans fin,
je pause mon regard sur un ciel gorgé de rides blanches
voguant plus haut que le toit du monde.

Le matin est calme,
tapissé d’une solitude bienfaisante.
Dans le jardin,
le piaillement des oiseaux
amoureux
s’étire à tire d’ailes.
Fougueuses et volages,
leurs empreintes dans l’air
tournoient
avec
la légèreté d’un papillon
distraitement offerte
à mes songes paresseux.

Le calme bonheur d’un petit bout de vie où tout brille,
la tête au milieu des pissenlits,
des pâquerettes,
des violettes…
Dans le creux de mes oreilles,
le rire de mes petites fées,
sucré,
volubile.
Un délicieux souvenir,
promesse d’avenir.


 

samedi 19 avril 2025

Une lumière douce.

 

 


 

Une lumière douce passe entre les mailles du filet végétal d’une glycine, posée là, entre le ciel et le vent. Entre hier et demain. Le jour silencieux se sucre de ses parfums de miel en chutant les abeilles.

Promeneur amusé, je passe comme les jours passent un témoin, pour s’assurer du passage du temps, envers et contre tous.

Enrubannée d’un rire parme, la touffe végétale se love sur des filins métalliques, tremble dans l’air transparent et capiteux…

 


Ta main, mon Amour, froisse ce jour dans le creux de la mienne. C’est toi que je respire dans ce sucre abandonné. Je te respire toujours quand la lumière prend tout de la vie, ses couleurs et ses senteurs…

Je t’aime quand tu laisses fourmiller sur le bord de tes lèvres carmin, ton sourire mutin, ton souffle violine, juste balayé par un rayon de soleil !

 

mercredi 16 avril 2025

Du sang carmin sur le béton gris.

 

Une enfant,
des grands yeux plein de cris,
de larmes brûlantes de silence,
de ruines,
d’un long murmure de bombes.

L’odeur de l’acier brulé,
de poussières sèches,
piquantes.
Un ciel voilé,
une terre violée…

Une enfant,
ses pas hésitant,
ses rêves à la dérive,
sa poupée nue,
décapitée,
son cœur martelé,
au milieu du carnage.

Du sang carmin sur le béton gris …

La soif,
la faim,
un soleil dérisoire.
Les mains accrochées sur son bébé de chiffon.
Une enfant pour combien de temps ?
La mort sauvage guette son âme vide.