Prends ma main sans crainte.

 

Photo rencontrée sur le net.

Prends ma main sans crainte.
Viens.
Il y a des chemins qui conduisent vers la lumière,
où les ténèbres s’écartent
pour laisser s’envoler la colère.
N’aie plus peur,
je ne suis pas ton ennemi
même au cœur de l’hiver.

Tu ris comme nous,
tu chantes comme nous
et tes enfants portent le même parfum d’innocence
que les nôtres.

Chaque jour,
dans les rues froides,
l’indifférence
est ton fardeau.

Alors prends ma main,
marchons.
Derrière nos portes closes
se cache un peu d’humanité.
Ouvrons les, ensemble.

Tu n’as pas fait tout ce voyage
pour mourir comme
un chien,
sur un trottoir…

Si demain doit être,
il sera nôtre
ou il ne sera pas.

Murmures d'hiver...

 

L’hiver caresse de son ciel bleu les frissons immobiles du temps se faufilant dans le parc gorgé d’ombres. L’air est sage. L’étang hiberne déjà, sans trembler. Les arbres défaits, nus, se mirent dans l’onde lisse, fragile, émue.

Le temps prend son temps. Je me pose sur un banc et je laisse s’égoutter mes rêves chargés des reflets argentés offerts par le matin silencieux.

Ma nuit n’est pas loin. Ses délices m’emportent encore au cœur du charivari affolé que fut le chant des draps sur nos peaux aventureuses. Le mélange brûlant de nos parfums oscille toujours, ivre, sucré, volatile, dans l’apparente douceur matinale que je respire.

Les cygnes blancs dorment, la tête enfouie dans l’épaisseur rassurante de leurs manteaux de plumes tièdes.

 

 

Voyage.

 

Voilà la terre qui danse sous les ailes des oiseaux d’acier, sous les semelles de vent du passant, le long de la coque émerveillée d’un bateau à l’écumeux balancement sur le temps. La mer est ailleurs, le ciel est plus haut, sans cesse en mouvement, en rotation, percutant ce qui brille dans les brumes perchées à côté du soleil. Inutile faveur d’un monde peu rancunier.