L’heure est fugitive, elle écarte de ses mains
lumineuses l’horizon qui se colore doucement de brumes silencieuses, encore
chaudes.
C’est le soleil qui passe,
Le soleil qui compte,
Le soleil qui nous regarde sans en avoir l’air,
Une foule de minutes tintées par l’encre tenace du
bonheur outremer,
Celui qu’il faut serrer dans la cage de ses bras avant
que le vent ne l’emporte de l’autre côté de l’océan.
Ô respirer ses parfums pour remplir le vide qui se
fige, parfois, dans nos corps,
Et écouter la mer, sa musique légère, empreinte scintillante
de ses remous sur le sable rassurant…
Fermer les yeux pour mieux habiller sa mémoire de
cette minute d’éternité.