L’or chante dans l’arène qu’est devenu notre jardin. Mais ce
n’est pas le soleil qui fait danser ses doux reflets au travers des branches
des arbres. Ce sont les feuilles épuisées qui viennent faire un édredon à la
pelouse agonisante.
L’automne a pris trop
d’avance sur le calendrier, il s’est emmêlé les nuages dans le ciel bousculé.
Mes rêves espéraient un
autre spectacle autour des vignes. Quelque chose de beau, nourri d’élégance
colorée, de senteurs suaves et chargées d’humus tiède.
Mais le vent gris
ardoise chasse tout, et même plus encore.
Ce soir, je n’attends
pas la nuit pour fermer les persiennes… le bleu outremer a déjà envahi ma tête.