Le vent vient de loin, froid et noir.
Porté par un ciel épais et sombre.
Il nous pique de ses étincelles grises, par
bouffées silencieuses.
La mort rode et le chagrin rampe.
Les souvenirs cheminent aussi, à petits pas.
L’air peut trembler, la nuit dessine déjà ton absence.
Et rien pour te retenir.
La solitude sauvage berce le jour en te fermant les
yeux.
Et tout ce temps qui nous sépare en taisant les
mots que tu n’entends plus.
L’hiver est là, à cogner sans relâche sur ta fin
de voyage.
Offrant l’ivresse des grands fonds à ta triste
agonie.