Nos yeux se perdent
dans le regard touffu d’une ligne égarée derrière les grands arbres.
La nuit chahute ces minutes d’éternité.
Elle s’habille doucement de dentelles soyeuses et bleues,
chausse ses escarpins de satin roux,
sourit à la lune absente…
L’heure est fraichement lumineuse.
Le ciel est allé chercher un épais édredon de ouate,
cabossé par le vent,
pour cacher tes épaules nues.
Et toi ma Loire,
ravie et consentante,
belle,
silencieuse,
aux reflets multiples,
tendrement sensuelle,
tu ondules entre tes rives,
le visage offert au jour qui se pâme.
Tu es trop fauve pour te laisser gagner par le sommeil, t’engourdir dans des encres sombres.
La Loire au Pellerin, 26 juin 2021.
Ton souffle gagne mon cœur, et le rouge de ta forge inonde en transparence
mon
corps tout entier.
La pâleur du moment ne fera pas taire cette fièvre qui me fait trembler…