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mercredi 27 novembre 2024

La nuit déchire mes songes d'un battement d'aile de jupon.

 

Gravure de Thomas de la Pinta.
Avec son aimable autorisation.
 

La nuit déchire mes songes d’un battement d’aile de jupon. La femme, perdue dans le bavardage suave de ses bas mauves, tremble. Chaque petit bout de sa peau murmure un étrange mensonge, comme une chanson abandonnée, un parfum tiède glissant sur sa peau nue. L’ocre des ombres parcheminées de ses secrets, m’attire, trésor de mes attentes fiévreuses, remarquable ballet sans musique ruisselant de notes défaites. Décrochées dans l’ombre par des mains besogneuses, appliquées. Le silence d’alors est remarquable, et son corps se met à danser dans tous les recoins de mon regard. Mon cœur, ensorcelé par les ondulations sauvages de ses formes sucrées, tambourine pour jaillir hors des draps chiffonnés par l’indigo de mes caresses.

 

Texte inspiré par cette gravure réalisée par un artiste à découvrir sans modération sur:

 https://www.thomasdelapinta.com

mercredi 20 novembre 2024

Instantanné.

 

 


Des couleurs étonnantes et des étoffes froissées s’amusent au fond de ta gorge…

Es-tu passée par-là par hasard ?

Es-tu assise là par habitude ?

Je n’en sais rien, mais j’aime bien le rire de la lumière sur tes seins.

 

samedi 16 novembre 2024

Un matin d'automne.

 

Image volée sur le net.

Un matin d’automne aux brumes sensibles, voyageuses, rieuses, ondule comme un nuage de papillons ivoire sur mes épaules, dans le silence feutré qui appartient au temps. Voyage immobile au bruissement impalpable.

 

Il traine dans l’air vagabond et humide, les traces discrètes de mes rêves inachevés. Les fragiles heures matinales ont laissé leurs larmes tièdes rouler sur le bord du lit, dans le pli des draps, pour venir épouser les ailes battantes des papillons crème. C’est dans les remous du jour naissant que ton sourire carmin s’est accroché aux lèvres de ma mémoire.

 

Et puis l’envol, sage, évanescent, vaporeux… ta main silencieuse me retenant à la lisière douce de ton corps abandonné et fier. Les grandes ailes diaphanes te touchent, frôlant les secrets de la nuit finissante.

 

Alors mon rêve s’évapore dans le fracas de mes caresses serpentant dans tes soupirs muets, brûlants, audacieux. Le matin se pare des couleurs satinées d’une pêche mûre attendant ta bouche pour être dévorée.