La nuit épaisse,
au moirage fourbe,
dévore mes songes outremer pour en faire des idées noires.
Les étoiles éteintes,
ternes,
explosent en tombant dans un gouffre
d’où s’élèvent des éclaboussures arrogantes,
en silence.
Mon cœur se sert jusqu’à la nausée.
L’angoisse répand son jus toxique dans mes veines.
Mes yeux,
livrés à un incendie vorace,
laissent jaillir un flot amère de perles d’encre.
Mon cri se perd dans la lande immense de la peur qui m’aliène.