Dans la ville de soie
diaphane,
ondulent des silhouettes outremer
bercées par une lumière joyeuse.
Des nuages à la dérive
pleurent à petites larmes
sur les arbres à l’écorce brillante,
débarrassée de toutes les senteurs du jour
éparpillées par le vent sur les rires
de nos retrouvailles.
Silencieux et nu.
Perdu dans l’étrange remous des draps fins,
je regarde le ballet secret des étoiles
scintiller sur ta peau frémissante.
Tu dors,
les poings fermés,
le cœur affolé,
le corps au repos,
les seins blancs et les cheveux épars,
les paupières poudrées de poussière d’albâtre.
Tout est fragile :
la nuit,
tes rêves,
tes mains menues et douces,
ton ventre blond,
lumineux sous la lune claire
dans ce jardin secret où pleuvent avec grâce
la nuit bleue et tes soupirs parfumés.
Image empruntée au net.