La Loire, entre chien et loup. |
Je quitte
ton lit,
timidement,
avec une lenteur souple,
sans déchirer ta nuit.
Tu dors
paisible, belle Dame…
Un essaim d’étoiles éclaire le ciel d’une trainée de poudre malicieuse. Le
soleil docile vient de se glisser dans la terre encore froide pour y semer le
jour à venir. Ton souffle vaporeux saupoudre ton long miroir pastel d’une brume
sauvage et tiède. Tes paupières, empourprées d’azur indigo, éclaboussées de
poussière de lune, tremblent au-dessus de tes songes facétieux qui te font sourire.
Tes lèvres,
accrochées au brillant éphémère d’un verni dérisoire,
attendent le velours de mon baiser volage.
Egaré dans l’insomnie, je songe au temps. Celui passé, celui passant, celui
dépassé. Je regarde tous les bonheurs colorés qui se sont enroulés autour de
notre voyage. Tantôt sous le soleil. Tantôt sous les nuages. Vois-tu encore ces
ondées s’aventurant sur notre passage pour encombrer notre course ? Nous,
blottis sous un parapluie de fortune, tes majestueux saules impassibles,
généreusement ouverts sur l’intime sentier de nos rires, cœur contre cœur,
laissant s’enfuir, d’un pas chaste et aérien, les gouttes d’eau devenues
ruisseaux maladroits où s’enfouissent nos silences dans un tourbillon ténébreux…
A deux, le temps passe plus vite . Parfois des nuages encombrent le ciel mais il ne tient qu'à nous de faire revenir le soleil sur ce chemin qui se rétrécit ! j'aime beaucoup le dernier paragraphe avec de tant belles images
RépondreSupprimerFaisons du temps infidèle notre allier, pour que le voyage soit beau.
SupprimerUn long voyage à deux, où le temps passe vite, c'est une belle aventure.
" Tes lèvres, accrochées au brillant éphémère "
RépondreSupprimerDes éclats d'un jour neuf aussitôt trépassé
" Je songe au temps passé, passant, dépassé "
Espérant entrevoir mon ciel de troisième aire.
Bonjour Letienne,
Ah le temps ! Sujet inépuisable pour faire chanter nos muses et la tienne est une soprano !
Merci pour ce divin concerto poétique.
Bises et bonne journée
Une soprano ma muse!
Supprimerje pense que tu abuses.
Son chant jamais ne m'use,
Son rire toujours m'amuse...
Bises de ses rives.
Me voilà bien camuse
SupprimerDe tes rimes j'accuse
Un grand rire qui fuse
Du bonheur que ta muse
Connaît plus d'une ruse !
Un texte en miroir, j'aime.
SupprimerToujours aussi envoûtante ta belle endormie!
RépondreSupprimerElle sait te séduire encore et encore
et tes mots l'enveloppent d'amour et de tendresse...
Passe, s'en va le temps comme l'au de la rivière
saisissons ses reflets de bonheur
enveloppons nous dans ses dentelles
et aimons la vie et surtout aimons ceux qui nous entourent...
Plus le temps passe, plus tout est important.
SupprimerAimer, partager, créer des souvenirs et construire le bonheur avec ceux que l'on aime...
Vivre!
Je partage la poésie se ton beau texte que je prends comme un cadeau.
Bel haibun, le soleil est là, l'amour aussi...
RépondreSupprimerC'est vrai que les bords de Loire ressemble parfois au estampes japonaises,
Supprimerdouces et sensiblement teintées de poésie,
le Haïbun ne pouvait être loin.
Il est venu à ma rencontre et je ne m'en suis pas méfié.
De l'amour, c'est une longue histoire...
Quand le soleil se cache, il renait dans le cœur.
Que c'est beau...
RépondreSupprimerJ'aimerais bien que quelqu'un parle de moi ainsi... :)
Il suffit d'un bavard pour murmurer à l'oreille de sa belle des mots sauvages et doux.
SupprimerMoi, ma muse ne les entends pas toujours.
Cruel monde où le silence sait s'inviter.
Ou femme ou fleuve ou femme-fleuve... que tu couvres de mots sensuels, d'amour ardent... et le temps s'enroule et ronronne, à tes pieds forcément !
RépondreSupprimerBises de mon île où souffle l'alizé
Maitresse, assurément.
SupprimerUne femme fleuve qui m'envoûte depuis la nuit des temps.
Bises au cœur de la tempête.