ATDS Versailles/France. Image empruntée au net. |
Au bout du grand
voyage,
épreuve cruelle d’une éprouvante traversée,
les frontières improbables sont englouties dans la gueule de la mer
carnassière,
broyées par ses mâchoires d’écumes sauvages.
Le froid.
La fatigue.
La peur.
Les cris des mouettes,
goélands,
hostiles,
arrogants.
Les mains qui se crispent sur les cordes,
lisses et détrempées.
Doigts blessés,
peaux déchirées dans la nuit blafarde battue d’embruns noirs.
Le sel partout.
Sur les lèvres ouvertes.
Dans les yeux brûlés.
Dans les corps vaincus.
Moïse se tait.
Moïse se terre.
L’enfant qui se noie.
La mère qui pleure.
La mer qui mord.
La mort qui aboie.
Les frontières de l’impossible.
Puissant!
RépondreSupprimerLes mots comme un cri d'impuissance.
Supprimerdes mots éprouvants et forts pour accueillir cette oeuvre particulière
RépondreSupprimerLes mots ont jailli au cœur de la nuit.
SupprimerComme un cauchemar.
La photo, pour une fois, est venue après.
Difficile de trouver une image sombre, sans vrais visages, capable d'illustrer ce poème.
Celle-ci lui va bien.
Stupidité faite homme
RépondreSupprimerD'ignorer le passé
Et n'être trop assez
Sensé afin d'atome
De son humanité
Contre la vanité
Faire un céleste dôme.
Bonjour Letienne,
L'homme sera toujours un loup pour l'homme ! Magnifique poème.
Bises
Hélas oui, l'homme est un loup sauvage pour ses condisciples.
SupprimerBises.
Saisissant puissant
RépondreSupprimerFrontières impossibles
Monde sauvage
B. semaine letienne
Des mots pour accompagner mon cri.
SupprimerComme une lave bouillonnante.
Souvent, je les travaille comme de la glaise.
Là, ils se sont figés aussitôt couchés sur ma page blanche.
Surréaliste. Au coeur de la nuit les ombres ont jailli
RépondreSupprimerLa photo porte le surréalisme en elle,
Supprimermais la réalité me brûle de l'intérieur.
Les ombres de la nuit me font peur...
Il est dur pour moi de bon matin de lire ces mots intenses qui sont loin de faire entrer la lumière dans ma journée, alors que par la fenêtre , le manteau neigeux offre plus de qiétude. Que ta journée soit belle Etienne.
RépondreSupprimerCertains matin, l'aube reste grise, même si la neige est présente.
SupprimerDésolé d'avoir bousculé ton début de journée.
Tu ne nous as pas habitué à ce style dramatique.
RépondreSupprimerTu as vu un film qui t'a impressionné ?
Bisous cher frangin
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Non, pas un film, mais un article de presse douloureusement illustré de photos terribles.
SupprimerMon émotionnel a fait le reste...
Ne t'inquiète pas, dans ma tête tout va bien.
Bisous ma Belle.
Poignant ce poème, un cri contre les injustice de ce monde...
RépondreSupprimerBises de mon paradis (en espérant qu'il continue à l'être encore longtemps !)
Ces gens qui fuient la guerre, peu importe laquelle, ne sont pas tous égaux dans la fuite.
SupprimerLa mer est un terrible piège, un immense cimetière.
Et leur fuite est invisible.
J'en tremble...
Frontières de l'impossible
RépondreSupprimerOù s'échouent les cris perdus
Frontières de guerre
Où se meurent les libertés
Mots de haine
Mots de désespoir
Barques de morts
Naufrage programmé
Orage et tempête
Notre monde explose
***
L'image est terriblement évocatrice ....
J'avais peur, en écrivant mon texte, d'être dur, peut-être même violent.
SupprimerToi, tu oses et tes mots sont justes, précis, vrais.
Oui, notre monde explose.
En lisant ce texte , voilà ce qu'il m'inspire
RépondreSupprimerTitane
Que de souvenirs me reviennent
De ce 15 avril qui vit périr
Non seulement notre avenir
Mais cette gigantesque baleine
On la croyait insubmersible
Elle nous transportait avec classe
Avant de heurter cette glace
Dans un fracas bien inaudible
Du port qu'elle avait quitté
Du port qu'elle rejoignait
Elle était née de l'hémisphère
D'un ingénieux et d'un banquier
Se croyant les maîtres sur terre
Oubliant leur humilité
Avec cupidité , la mutilèrent
La privant de coquilles de noix
Qui auraient pu pour cette fois
Sauver ces gueux de leur misère
Moi Geppetto , je n' put rien faire
Si c'n'est d'organiser l'impensable
Un plongeon vers l'imaginaire
Qui nous verra mordre le sable
Nous fûmes absorbés par cette mer
Qui nous transportait comme l'Orphéon
Se transformant en un geyser
Juste orienté vers les bas fonds
En quelques heures tout disparut
Laissant hagards et frigorifiés
Ces nantis au corps gelé
Au dessus de l'animal perdu
Qui s'enfonçait vers l'abîme
Accompagné de leurs victimes
La cupidité humaine est un aveux
Même si son cours est dispendieux
Tant il est vrai qu'elle ne coûte que peu :
La plupart n'étaient que des gueux .
Un texte qui vient en écho au mien, avec dans ses mots une violence qui claque comme un drapeau dans la tempête.
SupprimerToujours ton émotionnel à fleur de peau. Content de te lire à nouveau.