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mardi 14 avril 2020

Le goût du feu.


Mes mots se balancent sur le fil des heures s’égrainant
Au firmament de ma plume paresseuse.
Facétieuse pendule à l’épreuve du temps.
La nuit frôle ma page avec sa multitude de silences.
Spleen flou et froid, baisers en quête de ton visage absent...
Le sablier, tu sais, m'agace si tu n'es pas là!

La soif d'être à toi te dévore.
Alors je laisse le jour mourir sur tes épaules
Quand,
Dans la ville grouillante,
Tu files
De ce pas souple que j'aime par-dessus tout.
J’imagine le vol de tes cheveux,
Dans l'ombre des lumières étranges
Désertée de mes mains.
Ton absence me pèse à te savoir si légère
Sur les pavés humides de Saumur.
J’entends la musique de tes talons meubler la nuit naissante.
Je devine tes lèvres offrant ton sourire aux passants toujours pressés...

Les quais de Saumur (49), juin 2019.
Mais surtout je sais,
Que dans une heure ou deux,
Tu vas me revenir,
Rieuse et bavarde,
Et ton baiser aura le goût du feu!

10 commentaires:

  1. Que tes mots brinquebalés ici sont beaux pour ton absente, cependant si présente sur la page.
    Tu l'attends. Elle revient.
    Merci letienne.

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    1. Séparation inévitable, nécessaire, je ne sais pas trop.
      C'est la ronde de la vie.

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  2. Bonjour Étienne,
    L'absence alimente le manque, la frustration.
    Les retrouvailles n'en sont que plus...brûlantes !
    J'adore cette poésie-là, certaines expressions sont carrément sublimes ("le sablier, tu sais, m'agace si tu n'es pas là", "J'entends la musique de tes talons meubler la nuit naissante"...).
    Beau mercredi, poète.
    Bises
    Fabrice

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    1. La frustration n'est jamais bien longue.
      Mieux, elle génère une envie folle puisque le retour est programmé.
      Il n'y a que la durée de l'attente qui n'est pas maitrisée.
      Bises mon ami poète.

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  3. Délicatesse des mots pour parler de l'amoureuse qui n'est pas là. Mais quand elle reviendra, l'attente se transformera en passion de feu. La vie nous met à dure épreuve ces temps-ci mais l'Amour reste le plus fort, coûte que coûte. Bises alpines... de loin.

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    1. Ce confinement nous construit un peu plus.
      C'est si doux d'être deux...
      Elle ne déroge pas au règles, Elle reste confinée, Elle n'est pas partie à Saumur...
      Pas cette fois, mais ça c'est une autre histoire.

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  4. Comme tu l'imagines bien..on sent que l'amour est fort !
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Même quand nous sommes ensemble elle me manque.
      Bises de nuit.

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  5. L'absence de ceux qu'on aime dessine les contours de leur présence sur le papier de nos mémoires

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    1. Comme tu l'écris bien ce sentiment.
      J'aime beaucoup cette phrase.
      Merci de l'avoir déposée pour mon billet.

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