Attendre
le quai
ses silences
des mains perdues
dans les poches
des odeurs
des couleurs
des rumeurs de train
une pluie fine
dégoulinante
le jour s’effritant
indifférent
la solitude
en sautoir
sur une peau nue
d’un cou
immobile.
Dans le long corridor où se perdent des rails dans l’infinie peur du lendemain,
des lumières pâlottes essaiment l’aigreur du temps qui se balance comme un
singe égaré.
Attendre
quoi
qui
la nuit
la fin de la pluie
déjà les regrets
sa fuite
son sourire
sa mine ravie
son arrogance
son loden vert
sa démarche lente
l’assurance
d’un bonheur ailleurs
une silhouette perdue
la foule
immobile.
Ce n'est pas votre écriture habituelle, mais cet essai m'a transporté autrement.
RépondreSupprimerJ'ai attendu sur ce quai, dans la même lumière.
Un texte venu tel quel, tout nu et brut. En le réécrivant, rien de plus juste ne coulait de ma plume.
SupprimerIl était dit quelque part que l’écriture serait celle là... ne pas forcer les choses.
Attendre et les pensées se bousculent, se mélangent:
RépondreSupprimerun chapelets de mots, de rêves, de joies, de chagrins...
Ton poème évoque bien toutes ces émotions et les images qui peuplent le vide de l'attente
L'attente, remplie de silences rugueux, de doute, d'espoir.
SupprimerUne folle torture pour le cœur.