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La Loire à Chaumont sur Loire (41), le 10 septembre 2025. |
Il y avait bien longtemps que je n’étais venu pour caresser tes ombres tièdes égarées sur tes rives fécondes. J’en avais presqu’oublié ton parfum suave, peuplé d’humus désirable, marié à l’inébranlable onctuosité des champignons. Et tu es là, tranquillement allongée dans tes draps de soie froissée, attendant la nuit. La nuit que tu connais si bien quand elle musarde, se pavane, chaparde de sombres étincelles pour danser sous la pluie, là où t’endors.
Cette pluie noctambule qui carillonne pour envelopper ton rire qui frissonne. Mon cœur bouillonne dans l’obscurité infinie. Tes mains se ferment, tes yeux s’ouvrent. Tes bras flottent dans l’air aux reflets argentés. La plage nue laisse courir un vent de sable sur ta peau aux accents vanillés, tendue par une étreinte vagabonde. Imaginaire.
Doux naufrage. Folle escapade.
C’est une longue nuit où j’ai froid quand ton corps brûle trop loin de moi, pourtant si près à le toucher du bout de mes doigts tremblants.
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