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lundi 29 avril 2019

Le dernier train.


Rêveur,
je me joue des petits silences
qui cheminent dans le soir
pendant que les bavardages s’effacent
sous le regard tremblant des réverbères.

Les quais sont déserts,
les trains enfuis.

Des étreintes meurtries dorment
au fond des bagages
égarés
près du kiosque à journaux
aux paupières baissées.

 Gare de Tours, un soir de silence...


La nuit respire alors en un râle bleu,
imprime la misère sombre du monde
sous la fragile verrière en verre
qui protège les dernières images
de la fuite de l’autre.

La solitude du voyageur,
abandonné sur son banc,
a l’aigreur épaisse de ces soirs maudits
où nous ratons le dernier train
pour le bonheur.


Le train, point de départ de mon retour... à pas lent, je le reconnais.