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jeudi 30 décembre 2021

Cauchemar.

 

La nuit se soulève derrière la pesanteur du fardeau opaque d’une pluie profonde. Le silence, cavalier désabusé, lève son glaive redoutable dans la tourmente du vent épais bousculant des silhouettes grises vers un ravin bleu.

J’ai perdu ta main, ton rire, ta folie.

Le temps rampe, sournois et mesquin, sur nos vies en disgrâce. Le ciel s’est évadé loin de nos regards inquiets. Le froid se faufile dans les fêlures de nos corps tremblants. La solitude s’engouffre dans nos cœurs frémissants.

J’ai perdu tes bras, ton souffle, ton parfum.

Le jardin est un lit défait où trainent d’invisibles gestes désordonnés, des soupirs affolés au milieu d’une mer de draps déchirés, autour de bouderies inutiles. L’absence collante, hallucinant mépris, claque aux réverbères de cette terrible solitude à deux.

J’ai perdu le goût et le grain de ta peau, le suave de ton ambre, le velours de tes ombres.

 

Photo empruntée au net.

Texte de pure fiction, juste l'ambiance d'un jour gris et une photos trouvée sur le net.


lundi 20 décembre 2021

Vivez un beau Noël!

 

J’entends déjà autour du sapin, auprès de la cheminée, le rire des petites fées qui s’amusent à l’unisson ; je sens les parfums de cannelle et de vanille mélangés à celui des clémentines ; je vois scintiller les éclats d’étoiles éparpillés dans les yeux des chérubins…
Noël est là, avec sa magie éternelle.
Je vous souhaite une fête pleine de lumières, de moments doux, des partages forts, rien que pour fabriquer de beaux souvenirs.

On se retrouve bientôt.


 

Offrande légère.

 


La nuit, avec peine, a laissé mourir son châle bleu sur la terre froide et humide. Le vent, encombré d’encre pâteuse, renonce au bercement feutré des étoiles satinées. Il abandonne son rire ocre et sauvage dans le dédale enivrant des vignes endormies. L’étrange balancement des sarments noirs, décharnés, misérables, caresse la dentelle fugace d’un brouillard en déroute.

 Un peu plus bas, l’Abbaye blanche. Sa silhouette familière, s’amusant du clapot fragile du Changeon, se dresse. À ses pieds l’eau si peu ombrée se fait douce, paresseuse et prometteuse.

 
L’instant précieux inonde nos songes… Le matin frais s’aventure dans nos cheveux, se glisse dans nos cous. L’air, teinté des fragments de l’automne pastel, fredonne sa douce musique. Offrande légère enveloppant nos sens au repos… Nous voyageons dans un monde où la beauté est poésie.