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mercredi 31 octobre 2018

Je ne t'ai pas trahie.


Mais non, je ne t’ai pas trahie…


L’air plonge dans tes rares remous et le vent peine à caresser tes rides fatiguées. Plus rien ne bouge dans ce ciel sans nuage.
Tes bras, tes jambes, ton corps qui glisse sans retenu dans son lit désert, c’est une plainte de plus qui finira par se taire. Un incroyable silence mûrit déjà dans ton onde en peine, même si tu dis avoir toujours froid.

Non, je ne t’ai pas trahie.

J’avais besoin de rire ailleurs, sous un autre soleil, sans être recouvert par tes moqueries innocentes. J’avais besoin d’un horizon plus clair, plus sauvage. Un univers où des mains se poseraient sur moi sans savoir pourquoi, pour juste un peu de plaisir donné à la dérobée. Je voulais fausser compagnie au mélange avachi du rêve et de l’espoir. Tromper l’attente. Masquer l’abandon. J’avais besoin de croire de nouveau à des nuits folles, à des matins discrètement mutins. Au bleu du temps qui enveloppe les respirations rauques, brumeuses, assoupies, épuisées. A une complicité sans bavardage.


J’ai cherché en vain le tumulte gracieux d’une connivence sans décor pompeux. J’ai cru au mirage de ma liberté, aux couleurs d’une autre contrée.
Mais comment vivre loin de toi, sans toi. Comment effacer de ma mémoire tes îles secrètes, tes eaux brunes, ton souffle tiède, tes courbes changeantes, ta sensualité lascive dans son duvet de brume fraiche et piquante. Ce parfum suave qui n’appartient qu’à toi.
Je te reviens après avoir rencontré les mensonges, la boue grasse des ports de mer, mais sans avoir gouté aux poisons amers d’autres sources. Sans avoir sombré dans des dérives sans but, sans issue.


Je te reviens parce que tu m’es précieuse. Sans toi je suis nu, vide, sec et sans raison d’être.
Non ma Loire, je ne t’ai pas trahie… tu m'as manqué.

Bords de Loire face à Candes Saint Martin (37), le 21 octobre 2018.

lundi 29 octobre 2018

Je pleure de bonheur...


Il est des voyages d’amour
plus tendre qu’un baiser de libellule
déposé sur un front tiède un soir d’été lumineux.

Il est des yeux qui déposent
sur votre cœur
une lumière pleine d’ardeur,
d’espoir,
d’attente.

Il est des minutes éternelles
qui scintillent au firmament de votre tendresse
pour y cueillir, au passage, le sucre de la vie.

Il est des moments merveilleux
où plus rien d’autre n’existe
que le don de ce qui germe en nous
depuis longtemps.

Quand Oriane dort dans mes bras, je pleure de bonheur.


jeudi 25 octobre 2018

Birgu fest


La nuit chante ses étoiles et la ville allume ses chandelles.


 La magie est chaude,
se plonge dans les ruelles
pour inonder les façades d’ocre et de brun.
L’heure est aux rires,
aux chants, aux repas festifs,
aux échanges en tout genre. 



Le bonheur est dans la rue. 


Une rencontre fortuite mais un partage sincère.
Dans ses draps bleus,
la cité perpétue la tradition
sans se poser de question.
L’orage de ce matin n’aura découragé personne.
 
Le rêve s’éveille dans nos cœurs réjouis
et la nuit tiède fait naitre dans tes yeux
des étoiles scintillantes…

 Birgu fest, 13 octobre 2018.