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vendredi 19 février 2021

Une pause...

Voilà, cette fois-ci je m'échappe vraiment...
Une aventure de quelques semaines, au bord de l'océan.
Sans doute pas d'internet.
Forcément loin de vous.
Déjà pressé de revenir.

Je pars pour une tranche de bonheur.
Un pur bonheur: les enfants.

Respirer un peu, du soleil plein les yeux,
Des sourires,
Des bises,
Des bavardages.

De l'amour plein le cœur.

Et surtout: se toucher!

Rêver bien sans moi, prenez soin de vous,
A mon retour, j'en aurai de belles choses à lire...

 

 


jeudi 18 février 2021

Elle.

 

Elle avait invité le jour pour rire avec lui
dans son jardin.
Elle s’était amusée de sa tenue blanche
captant toute la lumière.
Elle s’était assise sur le même banc que lui,
après lui avoir souri,
après lui avoir servi un thé épais comme des ombres disparues.
Sa gorge nue éclaboussait librement les courants d’air éparpillés dans l’air fragile,
d’un parfum sauvage.
Abandon provocant,
certitude maquillée.
Elle chantait d’une voix de perle usée
un air qui agace les plus patients,
des mots que personne n’écoute plus.
Elle croyait encore naïvement en ce qu’elle avait été
sous ses jupons brodés.
Elle ne s’était pas rendue compte que l’hiver de ses nuits brillait sur ses diamants.
Elle imaginait les caresses suaves du vent
sur ses crevasses écrasées de poudre de riz.
Elle se roulait dans les souvenirs de ses vingt ans.
Elle respirait ses vieux amants avec une fausse gourmandise
trompeuse.

 


Au soir, le jour s’en était retourné,
blessé d’attendre un baiser jamais donné,
emportant la lanterne de la jeunesse
où tremble, éphémère, la flamme de l’amour…

mardi 16 février 2021

Un trait d'hiver...

 


La parenthèse est froide, foulée par un vent blanc déchirant les longs silences de l’hiver.
La terre est croûte, saupoudrée d’un givre cruel.
La lumière mourante du jour piétinant sur la rive du ciel, tremble.
Mon cœur sombre fuit des ombres fascinantes, rires éclatés, amants égarés.

Tu es là. Vivante.

Les fleurs piquent de leur regard d’acier les palpitations généreuses agitant la soie de ton corsage.
La sagesse colore de rouge les lèvres de ton sourire envoutant.
Invitation inattendue au voyage, à la danse, au rêve, à l’espoir.
Et l’hiver s’endort au creux de ta main frivole.
Tu as attrapé la nuit avec tes doigts déjà chauds, baissé les paupières sur tes yeux de feu.
Le blanc manteau des chemins sans but s’évapore dans ta chevelure tourmentée, légère.

Ton souffle parfumé porte en lui un printemps aventureux qui se faufile dans les plis de ma chemise.

 


lundi 15 février 2021

J’hiberne…

 


La vie me bouffe le cœur.

Les jours s’écrasent dans la misère de son étui de cuir desséché.

Mes chaussures s’essoufflent à trop marcher ; leurs semelles craquelées laisse entrer des cailloux qui blessent mes rêves fantômes…

J’avance vers demain, sans assurance, les yeux plissées face au soleil.

Quelqu’un m’appelle…

Je suis l’écho de sa voix pour trouver La Voie.

J’ai laissé mes certitudes dans une armoire en chêne, fait de planches volées à un arbre abattu bien avant ma vie. Sa veine claire renferme toute une foultitude d’existences qui chatouille mes souvenirs. Et l’odeur ancienne du bois serti de tendres silences, de murmures attentifs aujourd’hui évanouis… Trace fugace du temps passant le long de mon chemin défoncé, aux ornières sauvages, pièges dormant.

Et pourtant j’avance.

Ces temps-ci, je vis entre Orléans et Nantes, très occupé à embrasser mes enfants, mes petites filles…
Demain sera ce qu’il sera, mais ce qui est pris chaque jour partagé est bel et bien pris.
Je suis loin de la toile d’internet… absent en écriture.
Vu ce qui germe en moi, il vaut mieux que je mette tout ça en sommeil.

Je vous embrasse.