Pages

jeudi 2 octobre 2025

Il y a...

 


Je devine la nuit me tendre la main, avec ses doigts menus, élégants, dans un souple mouvement de danse tzigane. Des papillons aux larges ailes s’agitent dans un battement singulier, en écho à mon cœur plein d’envie. Il y a les cils de la nuit qui ronronnent dans la paume de mes mains, engourdies et peureuses. Il y a le vent de tes songes qui virevoltent dans l’air déjà bleuté de notre alcôve riche de ses ombres envoutantes.

Il y a la douceur de l’air encanaillant, aux reflets suaves et roux, brûlant au bord de tes lèvres brillantes. Il y a les pas du temps qui défient nos regards apaisés, aux confins des draps chiffonnés. Les ombres sautillent, feux follets ravis, sans excuses futiles, dans le chao infini de nos caresses voyageuses sur nos peaux tendres.

Il y a une moiteur indigo dissimulée dans les plis sauvages de nos terres inconnues gardant des secrets fragiles à l’abri d’une lune indiscrète.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire