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jeudi 22 février 2018

Partir, revenir.




Le jour gris va finir par m’éteindre. La nuit sans audace, tout durant sera malingre. L’aube rose se pose. Elle attend que la lune voyage un court instant sur l’écran de notre histoire.

Je t’ai quittée c’était hier, c’était avant. Je t’ai regardée un peu fier, un peu grand. Bête je le suis, fou je le demeure, dans la nuit debout je t’effleure.

Belle, ma Reine, fée délicate et blanche, réelle souveraine, jouet d’agate de mon silence, je pense, je vis de toi, si loin de ton âme, si près de ton cœur, fort et faible de ton image.

T’aimer le soir et le dire dans la foule peu sage... Seul le train pour le départ sous la lune brame ; les quais pour tes pas seuls dans l’encre blanche du soir trop long, ton regard... le noir et déjà la nuit, je me penche.

Tu es là, sauvage, le bras tendu.
Je fuis la dernière lueur.
Tu es loin dans le bruit, si lasse, première peur.
Je me berce du roulis seul dans mes rêves d’enfant.
Le samedi est passé, courte trêve d’un instant.

La nuit tout durant aura été malingre. Gracieuse tu m’as attendu sans te plaindre. J’accours vers toi, toujours aussi fou, ton amant... sur le quai tu es restée seule…
Tu m’attends...


14 commentaires:

  1. Il est difficile de mettre un voile au dernier regard d'un être aimé.

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    1. Et pourtant ce voile existe, ce sont les larmes...
      Les quais de gare sont peuplés de fontaines...

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    2. J'aurai dû y penser ! ces larmes qui voilent l'écran de nos yeux. Merci poète

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  2. Ton texte m'émeut. Il était une fois sur un quai de gare...je ne l'ai jamais revu...

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    1. Les quai de gare, les halls d’aéroport, un quai dans un port... La liste n'est pas exhaustive mais juste douloureuse au départ, joyeuse (heureusement) lors du retour.

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  3. Il est vrai que les gares sont des lieux terriblement poétiques...
    Ce n'est pas moi qui te dirai le contraire.
    Et ton texte me touche au coeur une fois de plus
    http://celestinetroussecotte.blogspot.fr/2018/02/algorithme-cardiaque.html
    Bises célestes
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. je le sais ma belle... nous sommes du même monde et sur la même longueur d'onde.
      C'est un peu fou non?
      Bises dans la brume.

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  4. Une bien belle balade vers l'être aimée! Vos images sont exquises, et à leur tour, en ramènent bien d'autres!

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    1. Souvenir lointain, un cœur perdu dans les fumées d'un train, un quai de gare... et les mots racontent ce qui s'était endormi. Ah! La magie des mots.

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  5. Partir, revenir
    sur le quai d'une gare
    dans un aéroport:
    des voiles de brume
    des larmes contenues dans un au revoir ou un adieu...

    Un très beau texte...Merci pour le splendide poème que tu m'as laissé en commentaire sur mon blog, il est chargé de tant d'émotions!

    ***

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    1. Quand quelqu'un parle de lune, je ne réponds plus de moi.
      La lune me fascine, tu l'as compris.
      En ce moment, elle à son premier quartier. Je la salue tous les soirs que je la vois.

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  6. Etienne, dès que j'ai vu l'image de la Gare du Nord, j'ai senti une fragilité me traverser (cette gare remplie de souvenirs heureux, hélas aussi, fut le lieu où mon cœur s'est brisé...). Puis, je me suis accroché à tes mots, partir, revenir... J'ai presque cru que j'avais écrit ces mots. Presque. Merci, à bientôt, poète.

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    1. Une gare pour un dernier regard... qui glisse dans le soir, la nuit, la vie...
      Pour moi aussi la Gare du Nord porte le froid jusque dans ma mémoire.
      Les cœurs ne se brisent jamais, ils peuvent battre sans s'en rendre compte.
      Un jour, dans une gare, un regard croisera le tien, je le sais...
      Bonne soirée, poète au cœur endormi mais pas brisé.

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