Le
jour gris va finir par m’éteindre. La nuit sans audace, tout durant sera
malingre. L’aube rose se pose. Elle attend que la lune voyage un court instant
sur l’écran de notre histoire.
Je t’ai quittée
c’était hier, c’était avant. Je t’ai regardée un peu fier, un peu grand. Bête
je le suis, fou je le demeure, dans la nuit debout je t’effleure.
Belle, ma Reine, fée
délicate et blanche, réelle souveraine, jouet d’agate de mon silence, je pense,
je vis de toi, si loin de ton âme, si près de ton cœur, fort et faible de ton
image.
T’aimer le soir et
le dire dans la foule peu sage... Seul le train pour le départ sous la lune
brame ; les quais pour tes pas seuls dans l’encre blanche du soir trop
long, ton regard... le noir et déjà la nuit, je me penche.
Tu es là, sauvage,
le bras tendu.
Je fuis la dernière
lueur.
Tu es loin dans le
bruit, si lasse, première peur.
Je me berce du
roulis seul dans mes rêves d’enfant.
Le samedi est passé,
courte trêve d’un instant.
La nuit tout durant aura été
malingre. Gracieuse tu m’as attendu sans te plaindre. J’accours vers toi,
toujours aussi fou, ton amant... sur le quai tu es restée seule…
Tu m’attends...
Il est difficile de mettre un voile au dernier regard d'un être aimé.
RépondreSupprimerEt pourtant ce voile existe, ce sont les larmes...
SupprimerLes quais de gare sont peuplés de fontaines...
J'aurai dû y penser ! ces larmes qui voilent l'écran de nos yeux. Merci poète
SupprimerCe n'est que du vécu...
SupprimerTon texte m'émeut. Il était une fois sur un quai de gare...je ne l'ai jamais revu...
RépondreSupprimerLes quai de gare, les halls d’aéroport, un quai dans un port... La liste n'est pas exhaustive mais juste douloureuse au départ, joyeuse (heureusement) lors du retour.
SupprimerIl est vrai que les gares sont des lieux terriblement poétiques...
RépondreSupprimerCe n'est pas moi qui te dirai le contraire.
Et ton texte me touche au coeur une fois de plus
http://celestinetroussecotte.blogspot.fr/2018/02/algorithme-cardiaque.html
Bises célestes
¸¸.•*¨*• ☆
je le sais ma belle... nous sommes du même monde et sur la même longueur d'onde.
SupprimerC'est un peu fou non?
Bises dans la brume.
Une bien belle balade vers l'être aimée! Vos images sont exquises, et à leur tour, en ramènent bien d'autres!
RépondreSupprimerSouvenir lointain, un cœur perdu dans les fumées d'un train, un quai de gare... et les mots racontent ce qui s'était endormi. Ah! La magie des mots.
SupprimerPartir, revenir
RépondreSupprimersur le quai d'une gare
dans un aéroport:
des voiles de brume
des larmes contenues dans un au revoir ou un adieu...
Un très beau texte...Merci pour le splendide poème que tu m'as laissé en commentaire sur mon blog, il est chargé de tant d'émotions!
***
Quand quelqu'un parle de lune, je ne réponds plus de moi.
SupprimerLa lune me fascine, tu l'as compris.
En ce moment, elle à son premier quartier. Je la salue tous les soirs que je la vois.
Etienne, dès que j'ai vu l'image de la Gare du Nord, j'ai senti une fragilité me traverser (cette gare remplie de souvenirs heureux, hélas aussi, fut le lieu où mon cœur s'est brisé...). Puis, je me suis accroché à tes mots, partir, revenir... J'ai presque cru que j'avais écrit ces mots. Presque. Merci, à bientôt, poète.
RépondreSupprimerUne gare pour un dernier regard... qui glisse dans le soir, la nuit, la vie...
SupprimerPour moi aussi la Gare du Nord porte le froid jusque dans ma mémoire.
Les cœurs ne se brisent jamais, ils peuvent battre sans s'en rendre compte.
Un jour, dans une gare, un regard croisera le tien, je le sais...
Bonne soirée, poète au cœur endormi mais pas brisé.